Deux plombiers de New York d'origine italienne, Mario et Luigi, doivent contrecarrer les plans de Koopa, qui veut récupérer le pendentif d'une jeune femme qui lui permettrait de faire revenir les dinosaures.
Attention, nanar en vue ! Objet d'un certain culte (ou d'un culte certain), certainement à cause de la trahison manifeste pour son objet vidéoludique, c'est un film qui est constamment à côté de la plaque. Mais avec ça en tête, il y a quand même une certaine fascination, presque morbide, à voir ce désastre devant nos yeux. Personnellement, c'est la première fois que je découvre le film, et j'ai pu relativiser car il y a pas mal d'autres adaptations de jeux vidéo que je trouve également ratés (Mortal Kombat Destruction Finale, Double Dragon ou encore Dead of alive sont bien gratinés dans le genre). Car au moins, il y a un travail sur les décors, enfin ce qui est censé représenter un New-York souterrain, entièrement fabriqué en studio, ou alors sur les acteurs qui sont en roue libre, Dennis Hopper en tête. Quant à Bob Hoskins, c'était pour lui le pire film de sa carrière, mais j'aime bien la position de John Leguizamo qui savait qu'il jouait dans quelque chose de pas terrible, mais c'est une occasion unique pour le Latino qu'il est d'avoir un rôle principal, donc paradoxalement, sa carrière a vraiment décollé à ce moment-là.
Pour le reste, c'est un énorme doigt tendu aux amateurs du jeu, de la représentation de Yoshi aux Goombas, en passant par cette histoire de pendentif. Pour la petite anecdote, Nintendo n'a pas eu le moindre droit de regard sur le produit fini, et c'est ce qui va contraindre la société à ne refaire un nouveau film Mario seulement en 2023. Le temps sûrement de panser les plaies d'une production indigeste, mouvementée, mais que je ne peux pas détester au fond.