Une famille de zombies génétiquement modifiés (doté de la raison et de la parole) s’échappe d’un laboratoire clandestin. Ils devront faire face à une bande de mercenaires chargés de les neutraliser…
A la réalisation, on retrouve Julien de Volte & Arnaud Tabarly. Il s’agit de leur premier long-métrage après s’être fait la main sur des courts-métrages. Super Z (2022) s’est d’ailleurs inspiré de l’un des films courts de Julien de Volte : Les Fines Bouches (2017) et pour cause, il était déjà question de zombies (même mode de langage), on y retrouve aussi les mêmes scènes de repas (les zombies attablés autour d'un festin de barbaques), ainsi que le personnage de Stéphana (incarné par Pierre-André Gilard) interprété dans le long-métrage par Julien Courbey (tous les deux portent d’ailleurs la même perruque orange).
Réalisé en un temps record (4 semaines de tournage en septembre 2013) pour un budget de 500 000€, il aura fallu attendre 9 ans (!) que le film soit bouclé et puisse bénéficier d’une exploitation en salles. Alors pourquoi autant de temps ? Tout simplement parce que le film a été réalisé de manière indépendante et sans subvention. A la fin du tournage, il manquait 12 000€ sur la table pour payer la post-prod’, raison pour laquelle un crowdfunding a été mise en place pour assurer tout le reste du taff (montage, VFX, étalonnage, musique, mixage, …). Bref, une aussi longue attente pour un tel résultat, la première chose qui nous vient à l’esprit c’est de se dire que ce film aurait très bien pu rester au fond d’un tiroir et ne jamais en sortir, cela n’aurait pas été plus mal.
En l’espace de 80min, on ne parvient à aucun moment à comprendre où ont voulu en venir les réalisateurs. Il n’y a absolument rien qui va, entre le surjeu des acteurs, les effets cheaps et l’humour lourdingue, voir cartoonesque. L’humour grand-guignolesque et bon enfant, ça va 5min, mais de façon aussi répétitive, c’est clairement risible (on voit des zombies à table en train de manger un pénis. Une séquence visiblement tellement hilarante qu’elle apparait une seconde fois dans un autre contexte). C’est clairement le nivellement de l’humour par le bas, mettre en scène des zombies homosexuels (dont l’un se fait bouffer le cul sur une musique de fanfare), un autre zombie faire du rap, encore un autre qui se paluche dans son lit. Ah, j’allais oublier, voir ce film, c’est non seulement se flinguer le peu de neurones qu’il nous reste, mais c’est aussi l’occasion de voir un zombie transgenre exhiber ses nichons... Et quand ce ne sont pas les zombies qui passent pour des décérébrés, ce sont ceux qui jouent les fermiers, de véritables bouseux, crasseux aux dents noires qui s’expriment comme des consanguins.
Côté distribution, on est face à un casting hétéroclite, avec un Julien Courbey lourdingue, aux côtés de Johan Libéreau, Jo Prestia, Jacques Boudet ou encore Jean-Francois Gallotte. Clairement, on n’allait pas voir ce film pour les acteurs, d’autant plus qu’ils sont totalement méconnaissables sous leur couche de peinture bleue (dans le film, les zombies sont bleus et se font appeler les Schtroumpfs).
Sans réelle surprise et comme son titre l’indique, on est face à une Série Z, du bon gros Z qui tâche, avis aux amateurs…
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