Fouchtra, quel OFNI encore que voilà ?! Production française passée sous les radars malgré une sortie (confidentielle) en salles, Super Z annonce la couleur avec son titre : des zombies échappés du laboratoire d'un savant fou constituent désormais une famille et dévorent tout ce qui traine dans leur forêt. Un projet sympathique mais qui souffre rapidement de ne pas choisir son orientation, trop clownesque débiloïde pour le fan de genre, trop gore pour le public de comédie.
Super Z est également desservi par une production fauchée qui fait bien trop amateur (ce qui se confirme lorsqu'on retrouve sur internet les différents crowdfunding menés depuis plus de 10 ans pour tenter de boucler le projet - L'occasion de constater la différence entre les promesses d'époque et le résultat final), tout semblant fini à l'arrach' : la photographie est moche et montre les limites des FX, les acteurs (dont Julien Courbey) en font des kilo-caisses, au point d'en devenir gênant (tout ce qui touche aux bouseux), et la provoc' se contente de vouloir vainement choquer le bourgeois (qui ne verra jamais le film).
Le choix artistique le plus couillu est l'emploi d'une langue souvent incompréhensible par les zombies. Cela donne lieu à de longues séquences lunaires où l'on ne comprend rien à ce qui se dit, mais pour la défense du film, il semble qu'il était sous-titré lors de sa sortie ciné. En l'état, Super Z ressemble à du mauvais Braindead en version cartoon, clairement pas aidé par une production douloureuse, mais peut-être qu'il accèdera à un statut culte dans 20 ans. Là, c'est encore trop tôt.