Je n'ai pas envie de déblatérer des heures sur ce film. Une chose est sûre en tout cas, c'est que j'en arrive au point de non-retour concernant Dany Boon.
De grimace en sketchs lourdingues, l'acteur/réalisateur tente encore et toujours de réitérer le succès de "Bienvenue chez les Ch'tis", et le problème est vraiment là. Le film n'a aucune personnalité, il manque de profondeur, si bien que même les gags tombent à plat.
Pourtant tout commençait plutôt bien, la première demi-heure s'avère drôle. L'hypocondrie est d'ailleurs un sujet excellent pour mettre en scène des gags, certaines scènes fonctionnent même extrêmement bien ici (le métro ou la bise pour la nouvelle année), le seul soucis c'est que pour faire un film qui attirera du monde dans les salles, il faut une histoire avec un minimum d'enjeux.
Certes les enjeux que choisit de mettre en scène Dany Boon, sont cons et bien-pensants, mais ça c'est devenu monnaie-courante dans le cinéma comique français, le problème ici c'est que la tournure que prend le film dans sa seconde partie, s'éloigne presque complètement du sujet de base. Le résultat quant à lui s'avère ridicule tant il est improbable.
Le soucis avec ce besoin de vouloir renouveler l'expérience de "Bienvenue chez les ch'tis", c'est que le film est constamment le cul entre deux chaises. Si bien que jamais il ne trouve une véritable identité, on ne sait pas non plus si le réalisateur prend réellement son public pour une bande d'abrutis incapables de rirent à autre chose que des blagues potaches et des situations cocasses, ou bien si il pense vraiment que ce qu'il fait s'appelle du cinéma. Pourtant on pourra noter dans tout ce grand n'importe quoi, qu'il y a eu quelque efforts de réalisés sur la mise en scène, dans la première partie du film notamment.
Non Dany, tu ne fais pas du cinéma, Gérard Oury faisait du cinéma, drôle mais parfois répétitif certes, mais lui avait au moins l'intelligence de se remettre en question. "Supercondriaque" aurait pu être en quelque sorte le film de la rédemption pour Dany Boon, après le pitoyable "Rien à déclarer", malheureusement c'est tout autre chose que nous présente ce long-métrage. Ce n'est pas le film qui me déçoit, c'est le fait de ne pas être surpris qui m’agace.