Tourné pendant le premier film, Superman II est sujet à de nombreuses péripéties lors de son tournage. Richard Donner abandonnant le projet en cours de route, plusieurs scènes sont supprimées, d'autres modifiées et même Marlon Brando se retire du film, gagnant un fructueux procès afin d'enlever toutes ses scènes du long-métrage. Donner est donc remplacé par Richard Lester (Cuba, La Rose et la Flèche...) qui continue et complète le long-métrage. Le résultat s'avère tout juste à la hauteur, cette suite étant tout aussi agréable que son prédécesseur et ce malgré l'effet de surprise passé.
Le scénario est en effet beaucoup plus riche en action et en rebondissements, faisant apparaitre par ailleurs le fameux général Zod, aperçu dans le premier volet. Toujours campé par Terence Stamp, ce Némésis spatial est un véritable ennemi arrivant à la cheville de notre héros costumé. Ce dernier est d'ailleurs beaucoup plus approfondi et il n'hésite pas à choisir entre son devoir de super-héros et son amour humain envers Lois Lane, qui découvre son identité...
S'en suit une aventure épique et surprenante où Superman va avoir de nombreux problèmes à régler entre la venue sur Terre de trois de ses semblables extra-terrestres, le toujours aussi machiavélique Lex Luthor et une lourde crise identitaire. Dommage en revanche que l'humour potache de Richard Lester soit un peu trop présent au profit d'un aspect dramatique moins approfondi (notamment sur le sens du devoir qui incombe inéluctablement à Superman, le privant ainsi de ses sentiments). Un peu plus lourdingue, pas toujours maitrisée mais tout de même sympathique, cette suite s'avère au final réussie, le(s) réalisateur(s) réussissant à correctement instaurer un univers cinématographique pour l'Homme d'Acier.