Richard Lester nous propose la deuxième suite des aventures de Superman, qui cette fois-ci l’amène à lutter contre son alter ego diabolique, et une menace électronique. Ça y est !Cette fois-ci le cap est franchi, et on peut clairement établir qu’il s’agit d’un gros nanar, tous les éléments sont là pour le justifier : des défauts ridicules et une dimension comique qui transforme le résultat en parodie. Comme tout nanar qui se respecte, le film reste néanmoins partiellement divertissant, avec quelques idées sympathiques, mais très souvent peu approfondies.
Le film souffre aussi des mêmes défauts que les productions précédentes, à savoir des méchants pathétiques, qui n’arrivent jamais à instaurer la moindre menace ni même un minimum de tension. Constamment tournés en ridicule, ils gâchent tout simplement tout l’intérêt du film. Mais également un manque d'intention et de profondeur dans les thèmes abordés. D'ailleurs le générique nous met tout de suite dans l'ambiance avec un humour surprenant. Les interventions grotesques de Gus Gorman, le chômeur pommé, peine à trouver une légitimité dans le film. Lois est ici remplacé par Lana, une amie d’enfance de Clark, pour une romance qui a un léger gout de déjà vu (et c’est un euphémisme). Quelques détails visuels paraissent étranges, par exemple le fait que le costume de Superman devienne terne lorsque son côté obscur prend le dessus, et qu’il redevienne flamboyant lorsqu’il est vaincu. Certains effets spéciaux font pitié. L’ambiance musicale n’est pas non plus du plus bel effet. Autre petit détail énervant, Clark porte toujours ses lunettes de travers, ce qui lui donne un air constamment idiot.
Je ne me suis pas ennuyé, mais j’ai trouvé la production, et la réalisation, mauvaise, comme si finalement la franchise s’essoufflait à vitesse grand v. Je redoute le quatrième opus.