Superman : Le dérapage nucléaire!

Superman IV - Le face-à-face

À la suite des échecs successifs de Superman III et Supergirl, les producteurs Alexander et Ilya Salkind voyant que leur filon était apparemment épuisé vont revendre la licence à la Cannon. Ce studio était à ce moment-là au bord du gouffre et cherchait donc des succès garanties pour sortir la tête de l’eau. Ce quatrième volet s’inscrit donc dans cette optique. À la base la réalisation fut proposé au deux précédents réalisateurs de la saga, mais ils vont tout deux refuser l’offre. C’est finalement le réalisateur canadien Sidney J. Furie qui atterri sur le projet.

Si à la base Christopher Reeve avait déclaré après l’échec cuisant de Superman III de ne plus vouloir revenir dans le rôle. Il finit par accepter en échange d’un contrôle sur le scénario. Margot Kidder quant à elle accepte de revenir et son personnage sera d’ailleurs bien plus conséquent que dans le précédent opus. Gene Hackman va faire son grand retour ici en tant de nouveau l’antagoniste principale. On peut noter aussi la présence de Mariel Hemingway en Lacy dont le personnage va servir pour créé un triangle amoureux entre Clark et Lois.

Il est amusant de noter que le neveu de Lex Luthor est joué par l’acteur Jon Cryer. Bien des années plus tard, il sera le nouvel interprète de Luthor pour la série Supergirl. Pour l’anecdote, Cryer a prit ce rôle pour faire oublier sa performance dans le quatrième film Superman.

Concrètement, ce nouveau chapitre partait avec de bonnes intentions. Christopher Reeve dira même durant la production que ce long-métrage a le potentiel d’être le meilleur de la tétralogie. Malheureusement la Cannon étant reconnu pour être radin, ils vont réduire le budget prévu en court de route passant celui-ci de 37 millions à 17 millions. Leur volonté de capitaliser à fond sur la licence va même les pousser à couper 45min de séquences déjà filmer pour les garder pour un hypothétique cinquième opus.

Finalement, le dernier élément qui est notable dans la volonté de faire une suite à faible coût va être d’abandonner l’idée que Superman affronte une version maléfique de lui-même. En effet, pour éviter de risquer de devoir doubler le cachet de Reeve, le super-vilain sera Nuclear Man. L’inconnu au bataillon Mark Pillow fut embauché pour l’incarner à l’écran.

Dans ce nouveau chapitre des aventures de l’Homme d’acier, Lex Luthor est de retour pour se venger. Son nouveau plan maléfique consiste à créer son propre super-héros capable d’anéantir Superman, ce qui va donner Nuclear Man. Ka-El va devoir alors affronter une menace comme il n’en a jamais vue.

Superman IV est sans débat un échec sur toute la ligne. Si le troisième était un mauvais film celui-ci tombe dans les travers du nanar. Le récit est d’une banalité affligeante avec une nouvelle menace nullement crédible. L’Homme Nucléaire réussi l’exploit d’être ridicule à tout les niveaux. Son histoire joue à fond la carte du ‘’cartonesque’’ et son apparence semble tout droit sortie de l’univers de ‘’Musclor’’.

Rajouter à ça que les décors et les effets spéciaux sont, dans leur globalité, peu ou pas crédibles (Il suffit de regarder la séquence du volcan ou celle de la statue de la Liberté pour s’en rendre compte.). Le seul crédit qu’on peut accorder à ce film est d’avoir ramener la relation Superman/Lois Lane au-devant de la scène. Le hic cependant c’est qu’elle soit parasitée par un triangle amoureux inconsistant. Mentionnons encore une fois que Christopher Reeve est toujours bon dans le rôle et que ça fait plaisir de revoir Gene Hackman.

Pour le reste ce n’est ni fait ni à faire. Au bout du visionnage, on comprend aisément pourquoi ce dernier a sonné le glas de la licence durant près de 20 ans. Un tel nanar marque tristement sans l’ombre d’un doute les esprits. Bref, voilà qui conclue la tétralogie Superman (Ou pas…)!

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