Triste fin.
Si le retour de Gene Hackman dans le rôle de Lex Luthor pouvait rassurer, un générique d'ouverture affreusement cheap va vite calmer nos ardeurs. Produit par la Cannon (ce qui n'augure jamais rien de...
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le 7 mai 2012
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Vous pensiez que votre boyscout favori avait touché le fond avec Superman III ? Hé hé, vous n'aviez encore rien vu. Il faut tout de même rendre hommage à la Cannon sans qui un tel résultat n'aurait jamais été possible. Partant d'une bonne intention digne d'un Bisounours (si tous les peuples renonçaient à l'armement nucléaire, le monde serait plus sûr), le film enchaîne incohérences sur incohérences. D'ailleurs, amusons-nous à relever celles-ci et classons-les par thèmes. Cette liste n'est pas exhaustive (trop de boulot pour un seul homme).
• Incohérence par rapport à la mythologie Superman : dans cet épisode, nous découvrons que Sups a le pouvoir de reconstruire les murs par la pensée. C'est dingue qu'il n'ait jamais songé à l'utiliser par le passé avec tous les débris qu'il a laissé derrière lui.
Superman utilise également la base de donnés de sa forteresse de solitude pour converser avec les Anciens de Krypton. Sauf que celle-ci a explosé dans Superman II lorsqu'il a renoncé à ses pouvoirs ! (ça marche cependant si l'on prend en compte le voyage dans le temps du Donner Cut... qui n'existait pas lors de la conception de ce quatrième épisode.)
Lex Luthor est de retour, mais avec une calvitie alors qu'il arborait un crâne totalement chauve dans les deux premiers opus... c'est un petit détail qui a son importance.
• Incohérence géopolitique : pensez-vous qu'en pleine guerre froide (ou guerre "fraîche" comme on l'appelait vers la fin des 80s), les peuples accepteraient de se débarrasser de leurs bombes parce que Superman l'a voulu ? En y repensant, Sups n'est pas très démocratique sur ce coup-là !
• Incohérence scientifique : un homme qui vole, vous y croyez ? Bon d'accord, on n'applique pas les lois de la physique aux comics, mais même en partant du principe que Sups vole, il y a des "trahisons" qui ne passent pas. Que notre Kryptonien émette des sons dans l'espace passe encore (il est pas comme nous, j'vous dis !), mais qu'il puisse déplacer la lune comme il l'entend sans détraquer notre climat et tout ce qui s'en suit, là ça passe moins. Pire encore, comment expliquer qu'une femme humaine puisse respirer dans l'espace ???
Sinon, outre les incohérences, le film est une déferlante de mauvais goût (Cannon oblige). Un super-méchant stupide et caricatural, des miettes d'intrigues piquées aux précédents épisodes que l'on tente de reconstituer tant bien que mal mais en beaucoup plus cheap et des scènes comiques bas de plafond. Les effets spéciaux ont l'air d'avoir dix ans de retard sur ceux de Superman premier du nom alors qu'ils ont été confectionnés dix ans après ce dit épisode. Un comble pour un film censé célébrer les 50 ans de son héros ! Quant à la mise en scène, n'en parlons même pas ! Les quelques points attribués à ce film sont dédiés au casting original qui se démène tant bien que mal, perdu dans cet amas de conneries.
Sous ses allures de blockbuster, Superman IV est la version discount du travail accompli par Richard Donner : des ingrédients similaires mais de moins bonne qualité, un soin moindre apporté aux finitions et au bout du compte, beaucoup (mais alors BEAUCOUP) moins de saveur. Un affront que l'on peut difficilement surmonter, tout homme d'acier que l'on soit.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Ces "director's cuts" qui n'existent pas et Les meilleurs films Superman
Créée
le 12 déc. 2011
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