Superstar !

Je ne sais pas trop pourquoi, mais j’ai envie de découvrir ou redécouvrir la filmographie de Will Ferrel. Peut-être que l’image de beaucoup de ses rôles, ce côté légèrement décalé mais sympathique, est devenue la sienne. Son rôle dans Superstar est d’ailleurs un exemple de plus à ajouter sur cette liste. Mais, si j’ai choisi ce film pour Monsieur Ferrel, il n’est pas la vedette principale.

Et pour cause, c’est Molly Shannon, qui incarne son personnage fétiche, Mary Katherine Gallagher. L’édition française appose ce nom en haut de la jaquette, alors qu’il est totalement inconnu chez nous. Car Mary Katherin Gallagher vient des écrans de la célèbre émission satirique américaine Saturday Night Live, aux côtés d’autres acteurs du film, dont Will Ferrel.

Mary est une jeune fille qui a perdu ses enfants, mis en pièces par des requins marteaux. Elle est élevée par sa grand-mère, et va à l’école catholique. Elle rêve d’être une star du cinéma, une super-star donc, et travaille comme rembobineuse de films, nous sommes en 1999, ce qui lui vaut une solide culture cinématographique, si elle n’était pas tant remplie de téléfilms. Le problème de Mary, c’est qu’elle souffre de nombreux troubles, parmi lesquels une certaine anxiété, et un désir un peu trop fort de recevoir, enfin, un baiser comme au cinéma. Transférée dans une classe atypique, où chacun a de petits problèmes, Mary va donc tenter d’aller au bout de ses rêves, malgré les moqueries des élèves, pour recevoir un baiser du mec le plus courtisé du lycée.

« Osez rêver », nous propose l’accroche du film. Et l’un des intérêts du film est de se demander si Mary mérite d’aller au bout de ses rêves, tant ses traits de caractères appuyés, outranciers, comme un personnage d’émission satirique, tiens donc, brouillent la frontière entre la sympathie de sa quête avec un caractère parfois crispant. Et c’est une difficile alchimie qui ne semblera pas équilibrée par tous.

Pourtant, Superstar possède ses bons moments, et le personnage de Will Ferrel en fait partie. De toute façon, le film est assez court, 1h18 minutes, en gros, comme un épisode de série télévisée qu’on aurait allongé, mais sans qu’il n’en devienne trop fade. Agréable surprise, mais dont je peux comprendre qu’il ne plaise pas à tout le monde, Superstar possède un certain charme, qui repose peut-être sur un malentendu, mais suffisamment persistant pour se laisser porter jusqu’au bout du film, avec quelques sourires.