Étais-je particulièrement de bonne humeur ?
Suis-je un peu nostalgique de l'humour pipi-caca des Nuls ?
De récentes désillusions avec la comédies française, "Comme des frères", "Populaire", "Radiostars" ou encore la daubasse "Astérix et Obélix : Au service de Sa Majesté" auraient-elles diminué mon degré d'exigence en la matière ?
Suis-je tout simplement un être profondément bon et indulgent ?
Peut-être un peu tout cela à la fois... Toujours est-il que je suis ressorti de ce "Marsupilami" avec la banane. Non pas que j'ai eu le sentiment d'avoir vu le film du siècle mais simplement d'avoir assisté à un vrai spectacle familial, au sens noble du terme.
Oui oui Jamel fait (encore une fois) du Jamel, Chabat fait du Chabat, c'est très souvent too much, mais j'ai retrouvé ici une qualité qui se fait rare dans le cinéma français actuel : la générosité.
Généreux envers le spectateur qui pour une fois voit le budget d'un film à l'écran, que ce soient les gamins qui se régaleront devant ce film d'aventures trépidant ou leurs parents en manque d'humour régressif.
Généreux envers ses acteurs qui visiblement prennent un plaisir fou. Lambert Wilson ne doit pas se voir proposer tous les jours d'incarner Céline Dion, Jamel de se faire pénétrer l'oreille par un chihuahua.
Bien entendu certains dialogues, certaines situations tombent un peu à plat car trop attendus, mais Chabat, contrairement à beaucoup de ses contemporains est un vrai cinéaste. Pas un cinéaste à la française, sa quête de la scène-culte, son amour du non-sens, ses multiples clins d'oeil cinéphiliques le rapprochant clairement de la culture ZAZ / Farrelly.
Bon c'est pas tout ça mais je vais aller prendre une petite douche froide...avec du savon au PH neutre...