Le sujet pourrait en rebuter certains (et notamment les non-croyants comme moi), mais il faut bien admettre qu'en quittant la séance, on en ressort chamboulé et pleinement satisfait d'avoir pu suivre/découvrir le voyage spirituel de ces six pèlerins.
Six personnes qui ne se connaissaient pas se sont lancés sur le Chemin de Compostelle, parcourant ainsi les 800km qui séparent Saint-Jean-Pied-de-Port (France) à Saint-Jacques-de-Compostelle (Santiago de Compostela en Espagne).
Un voyage qui est loin d'être de tout repos, qu'il pleuve, qu'il vente, qu'il neige, ... les km se suivent et ne se ressemblent pas. Les corps souffrent, les esprits chauffent pour tenter de se surpasser ou de feindre de ne pas ressentir la moindre douleur.
Fergus Grady & Noel Smyth mettent en lumière six pèlerins néo-zélandais. Si certains d'entre-eux avaient déjà entrepris le voyage de « El Camino », pour les autres, c'était une découverte aussi bien spirituelle que sensorielle. Un dépassement de soi pour tenter d'oublier les affres (et la dureté) de la vie. Quand certains ont perdus des proches (un maris, un fils, une fille, ...), d'autres doivent faire face à la maladie ou à un corps en déclin.
Sur la route de Compostelle (2019) lève le voile sur des histoires personnelles extrêmement touchantes (difficile d'y rester insensible), chacun des pèlerins porte le poids de sa croix, celle d'une vie brisée ou en souffrance.
On pourrait reprocher au film son trop plein d'émotion, mais en même temps, comment rester insensible face à ces marcheurs, on repensera notamment à Julie (qui a perdu son maris et quelques jours plus tard, son fils de 26ans), Susan (la plus âgée du groupe, qui souffre d'une cyphoscoliose incurable) ou encore à Mark (dont sa fille a été emportée à l'âge de 17ans par la mucoviscidose).
Les portraits y sont à la fois touchants & émouvants, des histoires de deuils, d'espoir et surtout, d'un nouveau départ.
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