Clint Eastwood signe ici un nouveau genre à sa bibliothèque. Une surprise certes mais que son succès soit totale, on ne pouvait pas le croire avant de l'avoir vu.


Quand vient le temps de rompre avec la vie, il est d'usage de renouer tout le bonheur vécu dans ses souvenirs. C'est ce que découvriront Michael (Victor Slezak) et Caroline Johnson (Annie Corley), frère et sœur dans le testament de leur mère. Ils aboutissent ainsi à une face cachée que leur mère vécu lors d'une escapade de son mari et de ses enfants.


Quatre jours, livrée à elle-même, Francesca Johnson (Meryl Streep) rencontra l'improbable : le véritable amour.


Un scénario tout à fait ordinaire mais une maîtrise des plus remarquables. L'approche diffère peu du concept, dès lors que l'introduction d'une passion engloutie par la routine vient éveiller ses sentiments. Robert Kincaid, interprété par Eastwood, apporte la poésie de l’amour à travers son voyage audacieux et hasardeux.


Leur rencontre est un délice sentimental qui suggère, malgré tout, des limites évidentes, bien que l’on se penche davantage sur un unique jugement. Loin d’être linéaire, au mépris d’une succession de banalités dépourvues de sens moral, la complicité, synonyme du « coup de foudre », entend embrasser la vision du choix passionnel. C’est en plongeant dans ce portrait dramatique que l’on en saisit toute sa beauté.


Ce grand homme qu'est Eastwood confirme son habilité à s'adapter à n'importe quel genre et à le rendre unique. La démonstration qu'il nous livre ici en est la preuve. Il emballe son amour pour le 7ème art dans une frénésie passionnelle et bien interprétée.


"Sur la Route de Madison" reflète pour moi l’une des meilleures romances de toutes les époques.

Créée

le 12 juin 2017

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Cinememories

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