La seule histoire d’amour dont je me souvienne

L’amour total est souvent impossible à retranscrire correctement au cinéma. Loin des clichés, loin de l’émotion forcée, ce film réussit à mettre en images une histoire d’amour aussi puissante que sincère.

Clint Eastwood oppose l’amour fou et totalement libre à l’amour officiel et autorisé.

Quand l’héroïne refuse de partir, c’est à sa famille qu’elle pense d’abord : à son mari qui ne supporterait pas les qu’en-dira-t-on, à ses enfants à qui elle donnerait une mauvaise image du mariage…

Mais c’est aussi parce qu’elle sent que cet amour total ne résistera pas à l’épreuve du temps … souvenons l’amour est manque !

Pour terminer, s’il est le premier mal de l’amour, l’adultère n’en est pas ici le dernier mot. D’abord, en cet amour, l’héroïne va puiser l’énergie non seulement pour durer dans la morosité grise du quotidien, mais pour le transfigurer. Passée l’épreuve de l’absence, elle prend conscience de la vérité de l’amour et de ce qu’elle désire profondément pour sa famille.

Il aurait été si aisé de se replier sur sa nostalgie et de faire payer à son entourage l’épreuve du renoncement. …

La dernière parole de son mari lui montrera combien son choix fut juste. Après lui avoir demandé pardon d’avoir trahi ses rêves, il énonce la parole tant attendue : « Je t’aime tellement »….