"Dreams were good dreams; they didn't work out but I'm glad I had them."

Il est des films qu'il est bon de revoir, après avoir eu certaines expériences dans la vie.
Bridge of..."en fait partie.


Lorsque j'ai vu ce film il y a 20 ans, j'étais jeune et je ne préférais voir que des films d'actions ou d'horreur...
Le temps a passé et j'ai connu diverses relations passionnées...
Je ne vous raconte pas ma vie, mais l'identification que j'ai eu (si l'on excepte le côté adultère) au travers du personnage de Robert Kincaid, interprété avec justesse par Mr Eastwood .


Cette magnifique romance belle comme un astre, m'a captivé par sa simplicité illustrative (narrativement et visuellement parlant) et m'a profondément touché.


La beauté de cet amour fulgurant et éphémère naissant dans une ferme de l'Iowa, entre une femme sommée de supporter une vie sans heurt mais routinière et un photographe libre de toute attache.


Francesca Jonhson (éblouissante Meryl Streep) est une femme mariée à un homme doux et gentil et mère de deux adolescents. Mais cette existence familiale sans tâche n'est qu'une boucle sans fin, chaque jour étant identique au précédent.
Ses enfants ne discutent plus vraiment avec elle et son mari ne semble avoir aucune initiative ni reconnaissance spéciale pour son travail au quotidien. Pour cette cellule familiale, c'est une pesante normalité qui règne sur leurs destins.
Francesca fait pour ainsi dire, partie du décor.


C'est la raison pour laquelle Francesca ne part pas en voyage avec le reste de sa tribu (en route pour présenter un jeune taureau à un concours agricole) pour s'octroyer 4 jours rien que pour elle.


Une fois le trio partit, Francesca peut enfin souffler et e retrouver avec elle-même. plus tard dans la journée, elle voit un pick-up s'engager dans son allée privée. Un sexagénaire s'en extirpe et demande la route pour aller jusqu'au pont couvert de Roseman.
Il se présente en tant que Robert Kincaid (splendide Clint Easwood), photographe pour le National Geographic.


De là, va commencer -et finir- une histoire d'amour entre ces deux êtres opposés en apparence...


Cette union "éclair" va révéler les fêlures des deux personnages (l'une ayant des rêves brisés, l'autre une fragilité dissimulée sous une vie aventureuse aux 4 coins du monde).


Robert donnera un peu de rêve par procuration à une Francesca venue aux USA avec des étoiles plein la tête, tandis qu'elle sera à même de donner la seule chose que Robert n'a jamais eu dans sa vie de rêve: l'amour.


Sachant pertinemment tous deux que leur relation est vouée à l'échec, ils vivront les meilleurs moments de leurs vies respectives en un très court laps de temps (ce que d'autres n'auront jamais dans toute une vie...).


Le vrai amour n'est pas une question de temps, mais d'instants.
Qu'importe que cela dure une semaine, un mois ou une vie, l'essentiel étant de partager des moments de grâce que nul ne pourra jamais vous prendre, car ils seront fixés pour l'éternité dans votre cœur et votre âme...


Pour faire écho à la citation de Robert James Waller (titre de cette critique), j'ai moi aussi des rêves et qu'importe s'ils se réalisent ou pas. J'aurai eu grand plaisir à les avoir...

Franck_Plissken
10
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le 8 avr. 2016

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The Lizard King

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