Sur le chemin de l'école
6.4
Sur le chemin de l'école

Documentaire de Pascal Plisson (2013)

Waouw, c'est pas jolijoli tout ça !


On entend souvent ça : en Afrique ils sont bien contents d'avoir une école, et ils sont heureux d'apprendre alors qu'ici ils ne foutent rien et n'en ont rien à branler des apprentissages. Même les profs le disent. Parfois aux élèves pour tenter de provoquer une étincelle. Parfois aux collègues pour se plaindre de nos élèves et de la qualité de notre enseignement.


Moi, je pense pas que tous les enfants des pays en voie de développement soient heureux d'aller à l'école. Encore moins ceux qui doivent traverser une terre hostile, 2h de marche, juste pour quelques cours et puis rentrer à la maison.


Déjà, le film donne l'impression que les 'autres', ces pays pauvres où l'on mange avec ses mains, sont des illettrés, des gens sans éducation, qu'ils vivent dans un pays arriéré sans électricité, qu'ils vivent tous dans des hameaux coupés du monde, qu'il faut 2 jours de marche pour chercher de la culture et de la nourriture mais qu'ils veulent être comme nous : ingénieurs, docteurs, acteurs dans des films pornos.


Ensuite, que les enfants n'ont pas de personnalité, ils sont tous pareils, ils ont une soif d'apprendre. Alors que chez nous ils ne veulent pas. C'est binaire. Alors oui, sans doute y en a-t-il, mais sont ils nombreux ? Je ne pense pas, et je pense même que la plupart de ceux qui font ça sont un peu fous. Même en ayant le rêve de réussir à l'occidental, quelle folie que de traverser un contrée hostile pendant 2heures chaque jour où il y a école ? C'est juste crétin.


Le film ne raconte pas grand chose au fait. Il prend 4 gamins ou groupes de gamins, et on suit leur trajet. Parfois ils courent car ils ont peur, parfois ils font attention de ne pas tomber, parfois ils contemplent la beauté de la nature (car il y a quand même un avantage à être pauvre dans un pays pauvre, c'est qu'il n'y a absolument pas de pollution et que les paysages sont tous magnifiques) et parfois ils s'expriment pour dire qu'ils ont des rêves (d'occidentaux) et qu'ils sont heureux de vivre comme ça. Forcément, ils sont pauvres et ont peu d'éducation, alors ils sont un peu con-con, mais leur naïveté leur va si bien (on a presque envie qu'ils ratent leur scolarité et restent bêtes et pauvres toute leur vie).


Niveau mise en scène, c'est assez hilarant : le réalisateur, en bon documentariste, surdécoupe l'action, conçoit un découpage digne d'une fiction Holywoodienne, le tout avec une qualité d'image plutôt agréable ; en d'autres termes, il évite absolument la spontanéité pourtant propre au genre. Et l'on a donc l'impression de regarder quelque chose qui est calculé, préparé, tourné avec plusieurs plans (coupez, non on ne sent pas assez ta détresse quand tu cours de peur qu'un éléphant ne t'écrase, allez on recommence ! maquilleuse, un peu moins de morve s'il-vous-plaît, il faut que les occidentaux les trouvent beaux en toutes circonstances).


Bref, y a rien qui va dans ce docu.

Fatpooper
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le 12 févr. 2025

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Fatpooper

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