Il faut d’abord préciser que "Sur le plancher des vaches" n’est pas un documentaire, contrairement à ce qu’indiqué par SC, mais bien un film de fiction, que l’on peut classer en Comédie dramatique. Ou plus précisément comme une fable contemporaine, un conte initiatique rural aux accents déjantés.
"Sur le plancher des vaches" est un film à la fois poétique et loufoque, tendre et grinçant, bourré d’humour et de générosité, parsemé de pointes de méchanceté. Tout cela peut faire penser à la comédie italienne et au cinéma belge, ou à quelques films français en milieu rural peuplés de personnages naïfs, tendres et drôles comme « La vie comme elle va », « Là-haut perchés » ou encore « Les Quatre Saisons d'Espigoule »
Nous sommes au cœur de la Normandie rurale au creux d’une boucle de la Seine. Manu (Damien Jouillerot) est un jeune homme, fantaisiste et rêveur. Il vit dans la ferme qui appartenait à ses parents, tous les deux décédés. Il cohabite là difficilement avec sa belle-mère acariâtre grippe sou (Marie Berto) flanquée d'un frère plus bête que méchant.
Manu occupe ses journées à écrire des poèmes, et partage ses temps libres et ses escapades en bord de mer avec Lucette, (Mélanie Leray) jeune fille fragile et forte, handicapée dans un fauteuil roulant. Elle aussi est pleine de poésie, d’humour et d’inventivité, souvent occupée à customiser son fauteuil à coups de chalumeau et d’inventions loufoques.
L’irruption auprès d’eux d’une petite fille délaissée par sa mère et en résidence dans la ferme voisine de ses grands-parents va rapprocher les deux jeunes gens.
Un film léger, plein de fraîcheur, de tendresse, d’humour décalé ; bien interprété. Une petite pépite malheureusement peu vue