On a tous été jeunes et cons. Il ne faut pas croire qu’en restant cons, qu'on va continuer à rester

On a tous été jeunes et cons. Il ne faut pas croire qu’en restant cons qu’on va continuer à rester jeunes.

C'est fou ce que l'envahissement de l'Ukraine par le despotisme criminel russe suscite l'exhumation d'évènements passés de l'existence de ce pays ! On n'en a jamais autant parlé, lui qui aspire à la paix et à la démocratie quand le grand méchant loup voisin la lui refuse en l'agressant sous de fallacieux prétextes... Ce film plutôt rétrograde ne permettra pas de comprendre l'évolution des choses, des moeurs... Le thème :

Quand on a 92 balais, le fait de renouer avec le passé aiderait-il à rester jeune ?

Toujours est-il que le vieux schnock allemand du film qui était en son jeune temps dans la Wehrmacht, capitaine des cosaques ralliés à l'Allemagne nazie, et luttant en Ukraine contre l'armée rouge lors de la seconde guerre mondiale, s'est mis en tête de retrouver un amour de jeunesse qu'il avait connu là-bas lors de la seconde guerre mondiale.

Mais sa fille inquiète pousse sa propre fille à accompagner cet aïeul entêté dans ce périple de récollection...

Çà aurait pu être intéressant sous l'angle "perdu de vue" : il suffirait que je vous dise s'il a retrouvé l'amour de sa jeunesse ou pas, et vous n'auriez déjà plus envie d'être du voyage...

Ca aurait pu toucher sous l'angle dramatique, ou encore témoigner du désintérêt pour les jeunes générations de l'Histoire récente de leur pays...

Mais ça se disperse dans tous les sens ! Le scénario d'inconnus (dont le réalisateur) est aussi plat qu'une omelette qui vient d'être cuite... Pire, la petite fille du vieux se révèle être une fille "facile" ne crachant pas sur l’ecstasy, et prête à s'offrir dans le train au premier venu...

D'où l'expression "y'a que l'train qui n'est pas passé dessus..." peut-être ?

Tout ça est un peu incohérent, mais le vieil allemand croit en son objectif et on ne présente pas ici les ukrainiens sous leur meilleur jour...

C'est mou, on n'éprouve aucune empathie pour les personnages froids et durs comme ces deux frères qui se retrouvent cordialement ... pour se battre. Pas plus que pour la gamine avec un anneau dans le nez qui me rappelle les vaches d'antan pareillement équipées.

Aucune émotion, aucun intérêt : une résurrection opportuniste qu'on eut pu éviter.

Et qui ne satisfera ni les pro-européens, ni les pro-russes !

A quoi bon les guerres puisqu'elles finissent invariablement par la paix...

"La guerre est une affaire de gens qui se tuent et ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent, mais eux ne se tuent pas !"

Arte le 03.06.2022