Critique de Survival of the Dead par trolol
O Romero! Romero! Pourquoi es tu Romero? Renie tes zombies et abdique ton nom.
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le 28 août 2010
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J'ai été très peiné d'apprendre la disparition à l’été 2017 de Monsieur Romero, presque par hasard, une semaine après. Il ne fait pas bon mourir à cette période de l’année, surtout pour les personnes âgées. Peu de médias ont cherché à présenter un profil pourtant plus intéressant qu'un simple faiseur de zombies.
Ils n'y connaissent rien. Mais on va quand même parler de zombies avec Survival of the dead, le dernier film réalisé par ce grand monsieur, le dernier aussi de sa Saga des zombies. Tourné juste après le précédent, qui m'avait beaucoup plu, il en reprend d'ailleurs un personnage.
Le peu fréquentable Nicotine devient le centre de l’action puisque lui et son équipe, des déserteurs de la Garde nationale, dépouillent les survivants. Lassés de cette violence absurde, ils sont intrigués par une publicité radio qui leur promet une île vide de morts-vivants. Sauf que sur celle-ci, ils se retrouvent à devoir prendre parti contre deux familles irlandaises (Les rivaux de Painful Gulch ?), chacune ayant sa propre vision sur le sort à offrir aux zombies.
Alors que la saga avait jusqu'ici principalement pris place dans un cadre urbain, le dernier titre s'invite dans une île aux paysages naturels verdoyants peuplée de personnages patibulaires aux dégaines de cow-boys. Le film flirte avec le western, assurément.
Mais cette greffe prend mal. Il semble n’avoir rien à dire de nouveau sur notre société, alors que le précédent avait pourtant semblé démontrer le contraire. L'homme est un loup pour l'homme, on sait. Mais aussi parce que les enjeux qui opposent les deux clans sont mal exposés, qu'il est difficile de prendre position pour l'un et l'autre. Quelques forts caractères permettent d'accrocher le spectateur, avant de se rendre que les motivations qui les animent sont mal présentées.
J'attends d'un film de Romero un scénario simple, avec de la bidoche, mais qui s’autorise à avoir un discours, du texte à exprimer. Sans bien sûr attendre un essai littéraire. Dans Survival of the dead, on ne retrouve que les deux premiers éléments, ce qui me frustre un peu, avec des personnages peu intéressants. Le constat final est décevant, loin des possibilités du Maître du genre. Quel dommage que la Saga des zombies, certes remplie de hauts et de bas, se conclue ainsi.
La saga se termine, mais il me reste d’autres choses à découvrir de Monsieur Romero. J’avais déjà critiqué quelques unes de ses productions ici et là. Allez, plus que les remakes maintenant, sauf celui-là, ses autres films et ses bandes dessinées. Go go Romero !
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Créée
le 24 juin 2019
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