The Blues Brothers 2000 a été un cauchemar pour John Landis, car non seulement, ça a été un échec, mais le studio Universal a semble-t-il modifié le montage et demandé des choses dont le réalisateur n'était pas d'accord. Piqué au vif, il claque la porte des studios pour faire quasiment seul (une bonne partie des 3 millions de $ viennent de sa poche) un film en totale indépendance.
Sur un scénario écrit par ses soins, Susan a un plan raconte comment une jeune femme, incarnée par Nastassja Kinski, cherche à supprimer son ex-mari, avec qui elle s'est séparée en mauvais termes, dans le but de toucher son assurance-vie. Elle va faire appel à plusieurs personnes qui sont autant de membres cassés, que son copain du moment joué par Billy Zane.
Le casting est en soi sympathique, avec Michael Biehn, Rob Schneider, Bill Duke, Lara Flynn Boyle (aux abonnées absentes depuis bien longtemps) et le pote Dan Akroyd qui vient faire une panouille en tant que biker alcoolique. Je dois dire qu'au départ, ça commençait bien, avec deux des types, dont Rob Schneider, abattent de trois balles à bout portant le mari, et ils arrivent quand même à ne pas le tuer ! Tout comme le côté veule de Nastassja Kinski qui veut toucher l'assurance-vie de son mari car elle ne veut pas travailler. Puis, il y a ces scènes amusantes de flash-forwards à base de meurtres, et puis... c'est le néant. Aussi bien Dan Akroyd qui a l'air d'en avoir rien à faire tout comme le reste du casting, ou une histoire qui, malgré ses 85 minutes, s'étiole à l'infini alors que le côté Pieds Nickelés aurait pu apporter quelque chose de vraiment drôle.
Il n'en résulte au final qu'un énorme gâchis, où la sanction américaine sera très violente ; directement en sortie vidéo, bien qu'il soit tout de même sorti en salles dans quelques pays, dont la France. Quant à John Landis, il mettra dix ans avant de tourner un autre film, Cadavres à la pelle.