Le cinéma sud-coréen livre un nouveau petit chef d'oeuvre. Svaha the sixth finger est un thriller mystico-policier captivant. Le film est complexe, ésotérique et esthétique à souhait! Comme cela a déjà été mentionné ici, il n'est pas sans rappeler Da Vinci Code.
L'action démarre fort avec trois intrigues parallèles : la naissance de deux jumelles dont l'une est considérée comme un "démon", les recherches d'un pasteur protestant sur une nouvelle secte bouddhiste et l'enquête d'un capitaine de police sur l'assassinat d'une jeune fille retrouvée emmurée dans un bloc de béton. Peu à peu, ces histoires apparemment sans lien se rejoignent jusqu'au rebondissement final.
Le film se déroule principalement dans une région reculée et montagneuse de la Corée du Sud, à l'époque contemporaine. Il campe de magnifiques décors et rappelle à quel point l'Asie marie traditions séculaires et modernité occidentale (les moines bouddhistes utilisant une machine à café Nespresso par exemple).
Mais Svaha the sixth finger vaut surtout pour son intrigue extraordinairement complexe sur fond de conspiration religieuse. Le mystère s'épaissit tout au long des 122 minutes, jusqu'à la révélation, tout-à-fait gratifiante. On notera aussi que le film évoque - même si ce n'est pas là ses thèmes centraux - la lutte entre le bien et le mal, les apparences trompeuses et d'intéressantes similitudes entre bouddhisme et christianisme.
Bien sûr, on peut lui reprocher certaines facilités scénaristiques (comme de fréquents flashbacks explicatifs). L'ensemble reste néanmoins convaincant et a su me tenir en haleine jusqu'à la fin. Un film à voir et sans doute à revoir pour en sonder la profondeur.