Voici une comédie musicale réalisée en 1940 par Henry C. Potter qui ne m'a pas convaincu outre mesure.
Le sujet m'a semblé un peu poussif : deux trompettistes d'un orchestre universitaire , Danny et Hank, font exprès de rater leurs examens pour pouvoir continuer à jouer ... Un jour, ils sont subjugués par une jeune femme Ellen Miller et font tout pour la séduire quitte à s'auto-détruire. Enfin, façon de parler, ils rivalisent tellement pour réussir à la séduire que tous les stratagèmes sont bons mais se révèlent finalement contre-productifs.
N'ayant pas réussi à entrer par la grande porte dans le "célèbre" orchestre d'Artie Shaw, ils se débrouillent avec l'aide d'un mécène pour financer un concert et pour faire jouer une de leurs compositions dans le célèbre orchestre.
Déjà, au niveau du scénario, l'espèce de guéguerre m'a pas mal agacé car assez artificielle.
Les acteurs qui jouent les rôles de Danny et Hank sont respectivement Fred Astaire et Burgess Meredith.
Fred Astaire, je l'aime bien, quand il chante ou danse. Sauf qu'ici, il est un peu avare de danses et son rôle de trompettiste pas très convaincant.
Burgess Meredith, je ne le connaissais qu'à travers son rôle de vieil entraineur sympa de Rocky Balboa et ne l'avais jamais vu jeune ...
Paulette Goddard est une actrice charmante que j'aime bien et ici, finalement, c'est elle qui tire le mieux son épingle du jeu. Il parait que la danse et elle faisaient deux. Ici, on la voit menée par Fred Astaire dans deux numéros excellents. Pour quelqu'un réputé ne pas savoir danser, j'ai trouvé qu'elle se débrouillait quand même plutôt bien.
Quant au clarinettiste Artie Shaw qui joue ici son propre rôle, on a quelques échantillons de sa musique très "swing" ; je ne le connais pas spécialement mais il fut un temps le rival de Benny Goodman. Ce qu'on voit dans le film, c'est un jazz façon swing en big band (avec plein de cuivres ...) et je dois avouer que ce n'est pas du tout le jazz que j'apprécie. Pour mieux préciser l'idée, j'apprécie beaucoup plus Benny Goodman surtout lorsqu'il joue en petite formation avec son trio.
Au final, pas très convaincu par l'histoire un peu tarabiscotée (pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?) et un peu déçu par la prestation de Fred Astaire (même s'il en fait des tonnes avec sa trompette y compris dans sa prestation dans un restaurant russe en chanteur ruskoff avec de superbes baccantes).
Si je mets 5, c'est bien grâce au charmant sourire de Paulette Goddard malgré son improbable coiffure.