Swiss Army Man est un film comme il n'en existe pas d'autre. Un ovni cinématographique comme on en voit peu.
Hank est sur une île déserte, complètement désespéré il tente de mettre fin à ses jours, c'est à ce moment, alors qu'il a perdu tout espoir de rentrer chez lui et de s'en sortir, qu'il trouve Manny, un cadavre rapporté par les vagues sur la plage.
Commence alors une heure et demie d'un pur bonheur cinématographique. A l'aide de ce cadavre couteau suisse, Hank va entreprendre un long voyage pour rentrer chez lui. Voyage qui sera ponctué par les questions de Manny (le mort) à propos de la vie, et les réponses d'Hank, qui construit des reproductions (absolument magiques) du monde qu'il cherche à retrouver avec des détritus, des bouts de bois et trois ficelles.
Un périple fort en émotions, ponctué de moments potaches, d'humour un peu gras, mais d'où se dégage une étrange poésie, un peu macabre, mais d'une grande délicatesse.
Je me suis très vite attaché à Hank, personnage très moderne, seul sur son île, avec pour seule compagnie lui-même et l'image d'une jolie fille ( à qui il n' a jamais osé adresser la parole) sur son téléphone. Ce film est un étrange et très beau moment sur les ravages de la solitude et une belle vision, sur le retour à la vie. Il pose de nombreuses questions auxquelles le spectateur doit trouver lui même les réponses et s'interroge sur les limites à ce qu'un être humain peut endurer avant de perdre la tête.
Un très beau film, un ovni qui nous transporte d'un bout à l'autre, et une véritable claque visuelle,
La toute dernière réplique du film est What the fuck ? Je ne saurai pas répondre (je me suis moi-même posé la question pendant tout le film) mais plonger dans ce film c'est comme plonger dans un rêve, tout ce que l'on voit n'aura aucun sens au réveil et pourtant sur le coup il n'y a rien de plus sensé et ça fait tellement de bien...