J'ai quand même été sacrément con de zapper celui-ci et d'attaquer par le 2, je ne me souviens même pas pourquoi j'ai fait cette connerie (même si on peut les voir indépendamment l'un de l'autre)... bref je vais me remater tout ça dans l'ordre.
Sinon ça fait plaisir de revoir un film avec du James Wong et se souvenir de ce chant qui m'a tant marqué dans le second, j'oubliais à quel point ce mec était un génie.
Et en effet les 6(?) réalisateurs impactent sur le rythme du film, y'a de sacrés moments mou du genou et de manière générale l'histoire est assez incompréhensible, énormément de personnages interviennent, au bout d'un moment tu ne sais pas plus qui se bat et pour quelle raison...?
Heureusement qu'on peut apprécier le film pour sa beauté formelle et sonore, entre les partitions de James Wong, le bruit des sabres, des décors qui pètent dans tous les sens, des personnages qui glissent en lévitant au dessus du sol, c'est du pur Wu xia sensoriel (sans parler des dialogues où les personnages te lâchent des citations poétiques, bon d'accord je trouve ça toujours aussi bizarre lorsqu'ils le font quand ils se battent, le décalage est toujours aussi perturbant, mais c'est beau quoi).
Après dans mes souvenirs (que je confirmerais bientôt), les combats sont pas encore aussi aboutis que dans le second ou dans les futurs neo wu xia, il y a beaucoup de combats à distance dans celui-ci et énormément de gros plans hyper hachés, alors c'st quand même hyper jouissif, on ressent vraiment la puissance de chacun des personnages (Yuen Wah qui intercepte un sabre entre ses mains avec un son hyper strident, c'est hyper classe) mais j'ai eu ce sentiment quelque fois d'un taux d'ambition visuel à la seconde qui n'a pas encore atteint toute sa maestria (Hummm certaines actions du duel final qui préfigure The blade...).
Le film aborde des choses intéressantes, la passation de flambeau de la vieille génération à la suivante, la volonté de Tsui Hark d'offrir une vision politique bien acerbe avec des clans corrompu jusqu'à l'os où se sont les plus petits membres qui en pâtissent, mais le gros foutoir qu'est le récit ne fait qu'effleurer ce genre de thème.
L'un des passages les plus émouvants étant la relation entre Wu ma et Lam Ching Yin et cette fin qui m'a bien ému comme il faut, c'est court mais c'est le genre de passage qui brise le rythme frénétique du récit pour nous offrir un pur moment d'émotion rythmé par la sublime musique du maître.
Je vais finir par une chose :
Je peux enfin mourir tranquille, je viens de voir Fennie Yuen dans une des plus belles scènes qui m'ait été donné de voir dans le cinéma Hong Kongais : Un super plan où celle ci joue de la flûte pendant qu'un essaim d'abeilles vole autour d'elle, putain et dire que je vais la revoir dans le 2...!