Malgré un pitch assez nanardesque (une drogue permettant de voyager dans le temps), le duo de réalisateurs arrive à proposer un long-métrage SF qui sort du lot.
Une réussite que l’on doit principalement à une réalisation atypique faite de plans originaux (caméra qui s’envole, plans séquences, plongées totales, footages aux camescopes…), un montage qui joue avec la temporalité et notamment les raccords de manière maline reprenant ainsi le thème principal du film (la drogue modifierait notre façon de percevoir le temps) et des effets spéciaux qui, malgré le manque de moyen, jouissent d’une esthétique particulièrement recherchée.
Bien que leurs personnages soient écrits de manière assez caricaturale (deux quarantenaires : un égocentré empêtré dans de faux problèmes de couple VS un éternel célibataire qui couche tous les soirs avec une femme différente), les acteurs principaux sont au rendez-vous, et leurs motivations semblent sincères au point de nous faire presque tirer une larme sur la fin.
Un bon film qui aurait - pour une fois - mérité une demie-heure de plus dans sa résolution.
Comme quoi une bonne exécution peut l’emporter sur n’importe quelle idée.