Lauzier inaugure sans doute, et de façon fort médiocre, un nouveau style de vaudeville. On ne défile plus seulement de pièces en pièces avec portes qui claquent, mais de lits en lits, procédé qui ne manque ni de légèreté ni de vulgarité...
Les quatre personnages principaux, deux hommes et deux femmes, brassent du vent dans des échanges continuels sans que jamais leurs ébats et leurs chamailleries n'aient la signification de la comédie de moeurs ou de la satire.Ce film branché qui se moque des jeunes branchés semble n'être qu'un divertissement petit-bourgeois pour spectateurs avides de propos libres ou provocateurs, complaisamment désinvoltes, sur le sexe.
Mais dérisoires et caricaturaux (ce qui les distinguent des français moyens des Bronzés), les personnages se prêtent à des aphorismes primaires sur le marivaudage moderne et aux ressorts fastidieux autant que superficiels d'une comédie théatrale de mauvais goût. L'esprit du film est détestable qui, par d'invariables sarcasmes, s'en prend à toute sorte de gens moyens. Seul Daniel Auteuil y échappe (sa roublardise de macho plait-elle à l'auteur?) et son personnage de séducteur sûr de lui peut en effet faire sourire.