Premier long-métrage pour Mike B. Anderson, plus connu dans le monde de l’animation pour avoir supervisé près de 300 épisodes des Simpson (depuis 1996 à aujourd’hui). Avec T-Shirt Maniacs (1986) aussi appelé "Le Maniaque des tee-shirts" ou encore "Alone in the T-Shirt Zone", il réalise une comédie noire & satirique sur le monde de l’entreprise.
Le film narre la pauvre histoire de Michael, un garçon timide et sexuellement frustré à qui la chance lui a tourné le dos. Son père l’a abandonné dès la naissance et a été élevé par une mère détraquée. On le retrouve à l’âge adulte, atteint de catatonie au sein d’un hôpital psychiatrique où il se fera violer par sa psychiatre (!). Tout le reste du film (à savoir, plus des ¾), ne sera qu’un flashback nous expliquant comment Michael en est arrivé là.
On découvre ainsi qu’il est designer graphique de profession, il travaille dans un atelier spécialisé dans les flocages de t-shirts (il conçoit les dessins). Sauf que l’atelier en question ressemble plus à un camp de travail qu’à un banal atelier (des hautparleurs répètent à qui veut l’entendre, que les salariés doivent se mettre au boulot et être efficace), ajouter à cela un boss tyrannique (affublé d’un t-shirt "I ♡ Me"). Michael est exploité par son boss, ne sait pas dire non et se retrouve au bord du burnout. Si l’on devait résumer Michael, dire qu’il n’a pas de chance serait un doux euphémisme.
Raconté comme cela, on se demande réellement si ce film est une comédie ou un drame social. On serait tenté de dire les deux, si tenté que l’on parvienne à comprendre de quoi il en retourne. En effet, le film n’est pas facile à appréhender. On peine à comprendre où veut en venir le réalisateur et on ne devine pas tout de suite que l’on a affaire à un flashback de près de 70min (sur les 80 que compte le film). Reconnaissons tout de même quelques bonnes idées,
comme lorsque le chirurgien opère Michael et qu’il lui retire des organes représentés par des t-shirts (où sont dessinés les organes : un t-shirt pour le foie, un t-shirt pour le cœur, …),
ça vous donne une idée de ce que peut être le film.
Un film capillotracté, incompréhensible et bordélique. On peine à comprendre comment et pourquoi CBS FOX a été jusqu’à l’éditer en VHS (d’ailleurs, le film n’a jamais l’honneur d’une édition dvd dans l’hexagone, ce qui explique cela…).
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