Je veux entendre le chant du rossignol au lever du jour avec toi, et ton sabre
Dernière œuvre de feu Nagisa Oshima, le film raconte l'entrée d'un jeune androgyne dans une milice composée uniquement d'hommes. Les sentiments amoureux vont rapidement se nouer autour de cet éphèbe, introduisant le trouble chez tous les samouraïs.
Le casting est très chouette (Takeshi Kitano inside), la photo est comme à son habitude excellente, et le traitement de l'intrigue sous l'angle d'un film policier est original. Mais il manque un ... décodeur ! Les silences, les regards fuyants, les rires inopportuns, les ellipses s'agglomèrent dans une grosse boule d'implicites qui écrase le spectateur sous les conjonctures, et le laissent carrément pantois à la fin. C'était d'autant plus frustrant qu'il n'y a pas de raison évidente à entretenir la confusion. Ajoutez à cela une musique digne d'un film érotique, un titre au final incompréhensible (Tabou = homosexualité ? Ça ne transparaît pas du tout dans le film, et le problème, c'est qu'il active une attente), et vous obtenez un bilan mitigé.
Oshima sensei nous aurait-il perdu ?