Lu chan est désormais marié à Chen Yu, mais cette union n’est qu’une façade pour lui permettre d’apprendre le tai chi. L’ex-beau-fils Fang Zi Jing, éconduit et toujours fou de rage, manigance sa vengeance et revient attaquer le village avec de terrifiants canons. Le maître Chen Chang Xing se constitue prisonnier pour épargner les habitants. Désormais, seuls sa fille et son gendre peuvent les sauver en implorant la clémence du prince lui-même.
Tai chi hero a été réalisé en même temps que le premier volet, Tai chi 0. Pourtant, il est radicalement différent. Déjà, l’image ne sort plus d’une BD. Exit, les incrustations de texte façon cartoon. Exit aussi, les gags burlesques. Cette fois, le film prend un ton plus conventionnel et déroule son scénario tout aussi classique jusqu’à la fin (une vraie fin, cette fois). Plus aucune originalité ne sort de l’histoire ni des personnages. Chen Zai Yang, pourtant interprété par le talentueux et méconnu Feng Shao Feng, est une resucée de Fang Zi Jing. Il évolue cependant différemment, lui qui partage un lien de sang avec le très buté Chen Chang Xing. Les personnages outranciers du premier volet deviennent plus normaux, ce qui est choquant. La palme revient au héro qui se retrouve affublé d’un cerveau fonctionnel alors qu’il était débile (au sens médical du terme) dans le film précédent. OK, le tai chi l’a aidé, mais une once d’explication aurait été bienvenue. Au passage, il dépasse en talent son épouse qui passe du rôle de la furie à la femme soumise sans aucun problème alors qu’elle lui a tarté la tronche pendant tout le premier épisode.
Bref, la séparation en deux films était une mauvaise idée. Le réalisateur aurait dû rester sur sa lancée de bande dessinée et terminait le premier opus, puis faire un autre film steampunk avec des arts martiaux. Ce second volet est décevant, car même si les combats sont toujours aussi époustouflants, il ne reste que ça. Heureusement que le troisième volet n’a jamais vu le jour, il aurait été franchement mauvais vu la pente que prenaient les deux précédents.
Du coup, on est content d’avoir une vraie fin, cette fois, et de terminer l’histoire. Mais Tai chi 0 et hero resteront des comédies amusantes sans se démarquer. Délassantes, certes, mais pas extraordinaire. Dommage, il y avait du potentiel…