Lu Chan naît avec une petite corne de chair sur le front. Lorsqu’elle est frappée, elle lui confère une force prodigieuse, mais le rend également fou furieux. Lu Chan montre par ailleurs des prédispositions pour les arts martiaux et finit par être engagé dans l’armée d’une secte. Le médecin militaire, ancien adepte d’arts martiaux, conseille à Lu Chan de se rendre dans un lointain village afin d’y apprendre le tai chi. Mais lorsque Lu Chan y parvient, il découvre qu’il est interdit d’enseigner aux étrangers. Quoi qu’il fasse, il est chassé sans ménagement. Parallèlement, la compagnie des Indes construit un chemin de fer et le village est sur son chemin.
Tai chi 0 est une comédie délirante filmée comme une bande dessinée. L’humour burlesque est omniprésent, le jeu des acteurs est outré et l’histoire vire à la folie avec la venue de la machine troy. Techniquement, il s’agit d’un film d’arts martiaux, d’une comédie et d’un film steampunk. Car oui, toute l’histoire tourne autour d’un beau-fils désavoué qui oppose son génie de la mécanique à l’art martial ancestral du père de sa promise. Le film étant chinois, la fin ne fait aucun doute. La fin ? Ah, non.
C’est le plus gros défaut du film : la fin n’existe pas. Le générique arrive en plein scénario, à un moment palpitant où on ne sait pas ce qui est pire pour le héros (sa mort ou son mariage). Cette technique pour vendre 2 films est détestable et est une vraie faute de réalisation.
Sinon, les images et les effets spéciaux sont corrects. Les acteurs aussi bons (même si Jayden Yuan a vraiment l’air débile avec son léger strabisme ; j’espère que c’est une composition). Les combats sont de toute beauté, alliant l’humour à une réelle technicité (la plupart des acteurs sont des pratiquants de talent). On l’aura compris, l’excellent Sammo hung est derrière les scènes d’action.
Tai chi 0 est une grosse comédie délirante avec de beaux combats. Ce n’est pas un chef-d’œuvre, mais un divertissement de bonne facture. Seule la fin scoubidou laisse sur sa faim. Dommage…