Assurément le moins bon volet de sa franchise, Taken 3 déçoit car il a été expurgé des éléments qui faisaient sa marque de fabrique et son succès : l'action et les séquences de baston. Au final, il n'y a que trois scènes fortes, dont une seule de combat à mains nues. Et oui. Parce que Mills, il ne multiplie plus les pains comme le faisait en d'autres temps le petit Jésus : on le poursuit, achevant de faire de ce Taken 3 un sous-Fugitif. En effet, tout pareil que Harrison Ford, le pauvre Liam se voit mettre sur le dos le meurtre de sa femme et bien sûr, ce dernier fera tout pour que la vérité éclate au grand jour...
En guise de cache-misère, le montage est épileptique, espérant rendre l'oeuvre nerveuse. A mauvais escient. A tel point que pour Olivier Megaton, il faut sept plans pour montrer simplement deux flics idiots faisant le tour d'une voiture à l'arrêt. Et à peu près le même nombre pour représenter Liam Neeson donnant un coup de poing.
Le tout est cependant rattrapé de justesse par un final pas trop mal emballé, même si l'un des bad guy est aussi charismatique que le slip kangourou qu'il porte. Mais espérons que pour une fois, ils tiennent la promesse de la tagline étalée sur leur affiche et que c'est bien ici que tout s'achève...