Une reine stérile provoque passion, mort et sorcellerie pour parvenir à ses fins, mais la double progéniture engendrée ne fera que démarrer l’histoire. Un roi fantaisiste se voit contraint d’accorder sa princesse adorée de fille à un ogre répugnant suite à sa parole donnée lors d’un jeu idiot et à l'élevage de sa puce géante. Un autre roi, salace et dévergondé, se fait duper par l’imposture d’une vieille femme qui tente de maitriser son apparence à l’aide d’une sorcière sans imaginer les réactions de sa sœur et de sa royale victime. Sur ces trois histoires s’en greffent d’autres, narrant autant leurs prémices que leurs continuations, dans une cascade d’aventures de causes à effets à base de magie, de moyen-âge, d’animaux fantastiques, de morales relatives, de quêtes, où les amours, passions et malaises affectifs forment une trame continue.
Voici trois histoires indépendantes, néanmoins montrées simultanément, et toutes stupéfiantes, dans un film américano-franco-italien (Salma Hayek, John Reilly, Vincent Cassel, Toby Jones et j’en passe), centrées au départ autour d’une reine et deux rois, racontées à la manière des contes chinois où les événements se succèdent et se provoquent. Adaptation de contes italiens du 17ème siècle, on ne peut pas non plus s’empêcher de penser aux excellents contes fantastico-gothico-gores des Pulp’s magazines Weird Tales des années 20, aux ambiances des Seigneur des Anneaux et autre Blanche-Neige et le chasseur, ou plus simplement aux contes enchevêtrés à la fois merveilleux et sinistres de Charles Perrault du 18ème ou des frères Grimm du 19ème. La mine d’or est trop belle, un second opus va voir le jour, c’est sûr !