Tammy and the T-Rex par Pascoul Relléguic

Bien étonnant concept que cette comédie romantique où le jeune valentin, laissé inconscient par un gang de petites frappes dont le chef n'accepte pas d'avoir été éconduit par la valentine, voit son cerveau greffé dans un robot T-Rex. L'amour saura-t-il triompher d'une telle adversité ? La réponse est oui, surtout que ce nouveau corps permet de se venger des affreux jojos. Stewart Raffill, le réalisateur, hésite un peu sur le ton à donner à son film, d'allure plutôt sérieuse dans un 1er temps avant de virer aux excès assumés, pour un résultat qui fait penser au Retour des tomates tueuses.

L'équilibre entre humour (le scientifique fou qui en fait des caisses, les 2 flics débilos ou les petits bras du dino quand il interagit avec son environnement), gore (dans cette version intégrale), amour (bien aidé par Denis Richards, future inoubliable Carmen Ibanez de Starship Troopers) voire poésie (la chevauchée du T-Rex sur soleil couchant) n'est pas toujours bien maitrisé mais le film a pour lui d'aller au bout de son idée. Et les FX, certes inégaux, ont quand même de grands moments pour eux (l'animatronique du dino est vraiment chouette).

Dommage que l'édition française ne lui rende pas totalement hommage. Pulse Video fait ici preuve de légèreté, avec des sous-titres parsemés de fautes d'orthographe (ces horribles "ouai"), d'oublis, voire d'un timecode apparent à une occasion. L'ajout d'une VFQ est un effort à saluer mais sa qualité audio est très médiocre, parfois quasi-inaudible. Et le commentaire audio n'est pas sous-titré. Le master est très bien, vu le film, mais il vient tout droit de chez Vinegar Syndrome. Je ne peux que soutenir le travail des petits éditeurs, surtout pour permettre l'accès du public français à de tels OFNI, mais cela rend d'autant plus rageant ces fautes éditoriales.