"Rambo c'est une pédale" Ce n'est pas moi qui le dit mais Sylvester Stallone, planté au milieu d'une route, en train d'arrêter un semi-remorque lancé à pleine vitesse avec un simple revolver calibre .38.
Une scène, volée à l'excellent Police Story de Jackie Chan, qui vaut à elle seule la vision de ce buddy-movie archétypale (l'un est raffiné portant costard-lunette et petit revolver et l'autre est un plouc en jean-santiag avec un gros pistolet à visée laser, mais ils vont dépassé ces différences, c'est beau) qui ne rechigne pas devant l'excès de testostérone. Le duo principal, argument principal du film, fonctionne à plein. Il faut dire que les deux larrons ont un charisme certain et que lorsqu'ils cognent où qu'ils flinguent ça marche immédiatement.
On ne peut pas dire que le scénario soit très recherché, ni que la mise en scène soit spécialement inventive mais on assiste à une série de séquences d'action bien emballées, violentes comme il faut et qui se renouvellent sur la longueur. D'ailleurs le film se paye le luxe d'offrir un final motorisé complètement halluciné, un peu nawak mais tellement année 80. Il transpire de ce morceau de pellicule la même innocence qui habite l'oeil d'un enfant de 10 ans jouant à massacrer ses Playmobil. C'est gratuit, ça n'a pas de sens mais qu'est ce que c'est rigolo !
Et puis le thème bontempi de Harold Faltermeyer est entêtant comme c'est pas permis. La ritournelle vous rentre dans le crâne en une écoute et entendre les notes arriver provoque par la suite un sourire immédiat, pavlovien même, puisqu'on la sait annonciatrice de dézinguage décomplexé ou de Punch-lines cinglante: "J'ai jamais tabassé quelqu'un délibérément de toute ma vie. J'en suis fier mais toi j'vais t'enfoncer jusqu'au cou dans le gazon."
Et puis, s'il faut encore vous convaincre, sachez que dans ce film un homme meurt parce qu'on a glissé une grenade dans son caleçon. Bordel si avec ça vous voulez pas le voir seule la médecine pourra vous aider.