Après de longues années d'étude, les deux fils du féroce cosaque Tarass Boulba sont de retour au village.
Harry Baur, dans le rôle-titre, Jean-Pierre Aumont, Fernand Ledoux et Pierre Larquey en cosaques des steppes ukrainiennes, il fallait oser! Alexis Granowsky a osé.
Dans la première partie du film, le cinéaste a la prétention de décrire les moeurs d'une peuplade païenne, belliqueuse et orgueilleuse, vodka et danses folkloriques à l'appui. Le résultat est d'autant plus superficiel et insignifiant que, francisés à l'excès, les personnages n'ont de cosaque que les costumes.
Plus tard, une guerre contre les polonais initie une sorte de Roméo et Juliette
à la mode slave où le fils adoré de Tarass Boulba rejoint le camp ennemi par amour d'une jeune fille. Cet épisode dramatique sans envergure frôle l'inconsistance. Harry Baur y joue les pères outragés tandis que Jean-Pierre Aumont ravale son pénible sourire de séducteur. Le couple de jeunes premiers que celui-ci forme avec la toute jeune Danielle Darrieux présentait sans doute quelque vertu commerciale... Davantage que de qualités romanesques.