La femme d'un Américain moyen se fait kidnappée alors qu'elle est en voyage à Paris. Il se rend sur place afin de la retrouver, accompagné de son jeune fils, qui réalise alors que son père est en fait un ancien agent secret...
Difficile de croire que c'est Arthur Penn, l'une des pontes du Nouvel Hollywood, qui est derrière la caméra. Car la mise en scène est relativement fade, presque digne d'un téléfilm, à l'image de cette BO des plus ternes.
Le film n'est pas aidé par un manque de rythme dans son acte central. Il n'y a pas de véritable enquête, les protagonistes se limitant à une fuite en avant alors que les assassins les retrouvent toujours comme par magie. Sans compter des seconds rôles assez approximatifs dans leur jeu.
Heureusement, le scénario propose des constructions de personnage, dont cette relation père/fils plutôt bien établie au départ. Matt Dillon livre une interprétation légère, mais on dira que c'est voulu par le fait qu'il est censés être largué par ce monde d'espionnage ?
En revanche, Gene Hackman porte le film sur ses épaules dans ce rôle de vieil agent contraint de retrouver ses réflexes. Le genre d'acteur qui rehausse considérablement l'intérêt d'un film ! Une oreille attentive l'entendra même parler français et allemand (ainsi que Matt Dillon).