L'érotisme de Tarzan n'est plus. On l'a compris depuis le film précédent, et depuis le code Hays, et on s'y fait. Parce que les Tarzan depuis Thorpe racontent autre chose. C'est encore mieux maintenant que Thorpe est entièrement aux commandes.
On sent qu'il tente de se rattraper et de faire quelque chose de mieux. Bon alors on retrouve quand même des défauts gênants pointant un manque d'idée : la réutilisation de certaines images (jusqu'à des scènes entières) des anciens films ; mais globalement, il rehausse le niveau avec des personnages d'une écriture plus maîtrisée et moins lassante. Exit le romantisme niais et ennuyeux de Tarzan s'évade, on a ici une histoire de famille fort sympathique à suivre, dont les deux héros connaissent une jolie évolution depuis le début de la saga. Tarzan, grand, fort, sauvage, devient ici plus humain : il sait enfin construire des phrases et s'occuper d'une famille ; Jane, plus mure et mère protectrice.
L'humour tient une place moins importante, et on y trouve juste ce qu'il faut, souvent avec Cheetah, le singe meilleur ami du couple. On y retrouve de nouveau des scènes de voltige qui donnent envie de rejoindre les personnages qui poussent des cris toujours aussi mythiques : celui du gamin (acteur au jeu très limité néanmoins) surprend aussi. Ils savent où les trouver ces pousseurs de cri, et ce, il faut croire, dès le berceau !
Bon, j'émets des doutes quant à la fin que, je suppose, je ne comprendrai jamais tant elle n'a pas réellement de sens, et puis cet énième assaut des éléphants propre aux films avec Weismuller. En tout cas, un film très plaisant à suivre, bien plus que le précédent et qui me donne envie de suivre les autres aventures de Tarzan réalisées par Thorpe.