Onze ans après la dernière frasque aussi inutile qu'aussitôt oubliée, revoici la célèbre Peugeot 407 au centre d'un 5ème opus lorgnant entre la suite et le reboot désormais organisé par Franck Gastambide et sa troupe. Et si la volonté d'apporter du sang neuf à la saga n'est pas une si mauvaise idée en soi, le résultat est tout simplement catastrophique.
Prenez les mêmes gags éculés qu'auparavant (l'habituel flic renversé par une bagnole, le sempiternel "Alerte généraaaaale!!!" ainsi que le nouveau nom de code raciste du Commissaire Gilbert), rajoutez-y de nouveaux très puérils (pipi, caca, vomi) et saupoudrez le tout de passages provoquant plus un malaise qu'un réel sourire et vous obtenez une comédie particulièrement vide où RIEN ne vient sauver le naufrage.
Désormais plus proche du slapstick américain qui en fait des caisses, délaissant paradoxalement les courses de voitures pour une enquête policière cousue de fil blanc (le super flic a absolument besoin du légendaire taxi blanc pour résoudre son enquête). Agrémenté de quelques caméos dans l'air du temps (Soprano, Bengous, Ramzy Bédia mais pas de JUL, étonnamment) et doté d'une mise en scène ringarde, Taxi 5 nous rappelle douloureusement que tirer sur la corde n'a jamais été gage de succès.