Jazz and Fury
Véritable peinture de la Russie des années 1990, on y voit cette bipolarité russe partagée entre Chlikov le forcené du travail et Liocha, saxophoniste oscillant entre génie et médiocrité. Dès la...
le 31 mars 2019
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Véritable peinture de la Russie des années 1990, on y voit cette bipolarité russe partagée entre Chlikov le forcené du travail et Liocha, saxophoniste oscillant entre génie et médiocrité. Dès la premières scène, la bande son endiablée nous amène dans un périple fiévreux de près de deux heures où tout au long du film se battent le rêveur et le travailleur entre désespoirs et succès dans un pays en perdition. Ce qui me touche le plus profondément c'est ce fatalisme que l'on retrouve d'abord chez le musicien, accablé d'une dette qu'il doit rembourser à la force de ses mains et pas de son talent, puis celui du taxi, reprenant le cours de sa vie sans avoir touché son argent et regrettant de ne pas avoir saisi le talent de Liocha avant qu'il ne devienne un artiste de renommée mondiale. Ils sont tout deux passifs face au destin. Il tourne le dos au travailleur mais sourit au musicien. Colère et folie vont se jauger comme dans la scène où par son talent, Liocha subtilise Christina à Chlikov en l'envoutant avec son "sexophone". Pour son premier film, malgré un budget visiblement serré, Pavel Lounguine signe dès le départ vraisemblablement le meilleur film de sa carrière.
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le 31 mars 2019
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