Je vais faire court, tout à déjà été dit sur ce film. Taxi Driver c'est immense.
Le récit est maîtrisé à la perfection, entre journal intime d'un homme profondément seul (au contraire de Mean Streets) et courses nocturnes dans un New York au portrait sombre, sale et envahie par la racaille en tout genre. Ce New York là, c'est le lieu de la longue et triste déchéance de Travis.
Comment pourrait on dissocier cet oeuvre de sa partition signé Bernard Hermann, la toute dernière de carrière et ces notes de saxophone intemporelles.
Comment pourrait on dissocier cet oeuvre de ses personnages et de leurs acteurs. Entre un De Niro au bout du rouleau, perdu, cherchant sa place dans ce monde qui ne lui correspond pas, jusqu'à tout envoyer valser, entre une jeune Jodie Foster innocente prostituée, jeune pousse des trottoirs, un Harvey Keitel proxénète aux cheveux soyeux, ou une Cybill Sheperd tellement belle mais tellement inatteignable.
Et comment dissocier ce Taxi Driver de son final brillant de violence, véritable maestria de Scorsese.
Taxi Driver en très court, c'est au moins ça.