Y a quand même quelques idées intéressantes dans ce court, je n'y croyais pourtant pas.
La première partie, qui consiste à déceler le 'mal', est peu inventive, redondante, inutilement étirée (on a vite compris de quoi il retourne d'abord à cause du titre, ensuite parce que c'est flagrant, alors pourquoi insister autant ?). Par après, il y a quelques bonnes idées lorsque le héros doit vivre avec son problème. Mais là aussi c'est étiré au point, parfois, d'avoir quelques incohérences (ce n'est pas du tout logique que le pote qui l'a aidé à découvrir la maladie ne se souvienne pas que le mec ne peut plus aller sur Facebook et Cie). Les solutions sont évidentes, c'est donc dommage que ça mette autant de temps pour y arriver. Là on a quelques belles idées, mais c'est la façon de les montrer qui est écœurante et qui va jusqu'à déforcer un peu le message (passer d'un accro de la technologie à un hipster, je trouve ça un peu con... je dis hipster à cause de la manière de le montrer). Sur la toute fin c'est quand même plus sobre, plus efficace... mais trop long ! On a compris le message pas besoin d'imaginer autant de situations avec le personnage heureux. De plus ça devient lourd au niveau message.
La forme est maladroite. Bonnet imite les américains sans les comprendre. Le début est ce qu'il y a de plus maladroit, avec un découpage qui manque de fluidité. Ensuite, on a un paquet de sons et de mouvements de caméra qui ne sont pas très utiles. Certains gags sont cassés par la manière de filmer ; ainsi, la présence de Maurice Barthélémy perd de son intérêt. Les autres acteurs sont corrects.
Il y a une scène qui m'a tout de même fait rire : lorsque le patron doit faire ses recherches lui-même. Malheureusement, les auteurs cassent le gag en faisant dire à leur héros : n'allez pas sur FB. Ce qui était drôle, c'était d'avoir ce non-respect discret de la hiérarchie ; en en faisant des caisses comme le héros le fait à la fin, c'est moins drôle. En plus, l'acteur qui incarne le patron est plutôt bon.
Bref, c'est pas génial, mais c'est pas la catastrophe à laquelle j'aurais cru.