Si A Million Ways to Die in the West, le second long-métrage de Seth MacFarlane, avait subie les assauts d'une presse assassine et avait été une déception au box-office, le succès fracassant du précédent essai du bonhomme, Ted, ne pouvait que donner naissance à une suite.
Inversant les rôles (Ted passe au premier plan, au détriment d'un Mark Wahlberg un peu paumé), Ted 2 choisit cette fois de s'attarder sur les droits de l'ours en peluche en tant qu'être humain à part entière, ou justement de son absence de droits en tant que simple bien. Une question intéressante qu'aurait déjà du soulever le premier film, tant il me paraissait tout de même étrange que personne n'y avait réfléchit, alors que l'ours était quand même devenu extrêmement médiatisé dans sa "jeunesse".
Fort sympathique dans ses premières minutes, grâce notamment à une bonne humeur communicative et à une poignée de vannes fonctionnant du tonnerre en ce qui me concerne, Ted 2 va rapidement montrer ses limites de suite purement commerciale. Le sujet principal est abordé avec un je m'enfoutisme assez ahurissant pendant que le scénario enchaîne les séquences et les caméos sans réelle motivation, laissant le spectateur s'ennuyer poliment.
Tout n'est certes pas désagréable et on a clairement vu pire dans le genre, mais il est dommage que le petit miracle du premier opus ne revienne jamais, la faute à un scénario paresseux et à une motivation clairement pécuniaire. Pour le coup, je préfère encore le mal aimé second long-métrage de MacFarlane, casse-gueule mais bien plus délirant.