Après nous avoir offert "Le nom des gens", petite perle rafraîchissante, Michel Leclerc s'inspire cette fois de son expérience à Télébocal, télévision indépendante et bricolée ayant officié entre 1995 et 2000.
Si l'on retrouve hélas les mêmes défauts que sur son précédent film (une vision un peu facile de la politique en premier lieu) et si le point de départ n'est pas crédible pour un sou (c'est quand même vachement facile d'obtenir un stage à la télé !), "Télé Gaucho" a le mérite de ne pas toujours prendre de gant avec ses personnages, laissant éclater au grand jour le sectarisme, le cynisme et l'élitisme de ses Che Guevara du dimanche prenant parfois un peu trop au sérieux leur action.
Drôle et plutôt bien écrit, attachant et squatté par des personnages joyeusement timbrés (mention particulière pour Eric Esmolnino et Zinedine Soualem), "Télé Gaucho" n'atteint peut-être pas le même niveau de réussite que "Le nom des gens" mais n'en reste pas moins sympathique et agréable, bel hommage à cette télévision alternative.