Deux ans après l'excellent "Le nom des gens" Michel Leclerc retrouve Sara Forestier dans un autre film "politique", au message aussi clair que le titre de ce second film. Le réalisateur s'inspire de son paqssage à "Télé Bocal" entre 1995 et 2000, on peut donc dire que ce film a un petit goût d'autobiographie. On suit donc une bande de gais lurons du Paf clandestin, des pieds nickelés de l'antenne qui vivent d'utopie anarchiste dans un monde qu'ils aimeraient changer. Le film est un pamphlet tendre et foutraque aux idées de gauche (voir d'extrême gauche), dont le message ne fait aucun doute car sur ce point le film ne fait pas dans la finesse. Un message qui est atténué par une fin réaliste, qui remet les pieds sur terre. Mais c'est surtout la vie du groupe et leur personnalité qui donne la pêche à ce film. Emmené par un casting superbe à tous les points de vue (à la folie de Elmosnino aux charmes de Sara Forestier en passant par une touchante Emmanuelle Béart) on suit des personnalités fortes et très différentes qui tentent de vivre un même rêve ; mis à mal par des caractères qui sont malgré tout parasités par le monde d'aujourd'hui. La mise en scène est un peu fouilli mais elle colle parfaitement au propos. On peut lire chez Les Inrocks" que ce film est "... un joyeux foutoirs vaguement coluchien... entre attendrissement benêt et satire inoffensive." ; c'est tout à fait ça à la différence près que je n'en vois pas le mal. Oui on peut penser à Coluche, oui c'est tendre, il y a de l'amour à tous les étages, oui c'est une satire même si elle est à la fois légère et peu subtile. En résumé une pagaille sympa et humaine qui réveille malgér tout quelques rêves oubliés.
Selenie
7
Écrit par

Créée

le 17 déc. 2012

Critique lue 328 fois

2 j'aime

Selenie

Écrit par

Critique lue 328 fois

2

D'autres avis sur Télé gaucho

Télé gaucho
LuB
8

Quand la gauche se moque de la gauche.

Après Le Nom des Gens, césarisé en 2011, Michel Leclerc signe un troisième long-métrage : Télé Gaucho. Titre évocateur pour ce film autour des télévisions indépendantes des années 90, et en référence...

Par

le 10 nov. 2012

21 j'aime

Télé gaucho
Gand-Alf
6

Main basse sur la télé.

Après nous avoir offert "Le nom des gens", petite perle rafraîchissante, Michel Leclerc s'inspire cette fois de son expérience à Télébocal, télévision indépendante et bricolée ayant officié entre...

le 20 avr. 2013

10 j'aime

Télé gaucho
raphaelM77
8

Critique de Télé gaucho par raphaelM77

Lorsque j'ai vu la bande annonce, j'ai eu un doute et puis je suis retourné chez moi, et l'ai regardé à nouveau. Là ça m'a sauté aux yeux, il s'agissait bien de l'univers de Télébocal. Une télé...

le 17 déc. 2012

6 j'aime

Du même critique

En attendant Bojangles
Selenie
8

Critique de En attendant Bojangles par Selenie

Le film débute comme une fantaisie absurde et burlesque, une comédie romantique un peu folle sous couvert de totale liberté et de passion. Le début du film est une vraie bulle de champagne, une...

le 6 janv. 2022

28 j'aime

2

Paperboy
Selenie
7

Critique de Paperboy par Selenie

Adapté d'un roman de Pete Dexter lui-même tiré d'un fait divers de 1960, un casting de rêve et un réalisateur talentueux qui cherche à confirmer après le remarqué "Precious". Etant afro-américain le...

le 19 oct. 2012

27 j'aime

Barbaque
Selenie
8

Critique de Barbaque par Selenie

D'abord on remarque que Eboué tue des vegans mais tape tous les côtés, voir même il vise surtout les arnaqueurs de la mauvaise viande, du produit bas de gamme symbolisé par le "meilleur ami" qui se...

le 28 oct. 2021

26 j'aime