Deux ans après l'excellent "Le nom des gens" Michel Leclerc retrouve Sara Forestier dans un autre film "politique", au message aussi clair que le titre de ce second film. Le réalisateur s'inspire de son paqssage à "Télé Bocal" entre 1995 et 2000, on peut donc dire que ce film a un petit goût d'autobiographie. On suit donc une bande de gais lurons du Paf clandestin, des pieds nickelés de l'antenne qui vivent d'utopie anarchiste dans un monde qu'ils aimeraient changer. Le film est un pamphlet tendre et foutraque aux idées de gauche (voir d'extrême gauche), dont le message ne fait aucun doute car sur ce point le film ne fait pas dans la finesse. Un message qui est atténué par une fin réaliste, qui remet les pieds sur terre. Mais c'est surtout la vie du groupe et leur personnalité qui donne la pêche à ce film. Emmené par un casting superbe à tous les points de vue (à la folie de Elmosnino aux charmes de Sara Forestier en passant par une touchante Emmanuelle Béart) on suit des personnalités fortes et très différentes qui tentent de vivre un même rêve ; mis à mal par des caractères qui sont malgré tout parasités par le monde d'aujourd'hui. La mise en scène est un peu fouilli mais elle colle parfaitement au propos. On peut lire chez Les Inrocks" que ce film est "... un joyeux foutoirs vaguement coluchien... entre attendrissement benêt et satire inoffensive." ; c'est tout à fait ça à la différence près que je n'en vois pas le mal. Oui on peut penser à Coluche, oui c'est tendre, il y a de l'amour à tous les étages, oui c'est une satire même si elle est à la fois légère et peu subtile. En résumé une pagaille sympa et humaine qui réveille malgér tout quelques rêves oubliés.