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le 9 mai 2015
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« Témoin à charge » est un film de Billy Wilder, réalisé en 1957 – une année faste pour le réalisateur, qui tourne et sort trois films –, basé sur une pièce d’Agatha Christie. Le casting peut s’enorgueillir de quelques têtes d’affiche prestigieuses : Tyronne Power, Charles Laughton et Marlene Dietrich, entre autres.
Le film appartient au genre du ‘drame judiciaire’, dont il fut classé 6e meilleur représentant par l’American Film Institute (dans un top 10 comptant des œuvres prestigieuses telles « Du silence et des ombres », « Douze hommes en colère », « Autopsie d’un meurtre », etc.).
De ce fait, le film de Wilder se passe presqu’exclusivement en intérieur. Huis-clos dédié à la plaidoirie, son succès repose sur le talent de ses orateurs, la fidélité de la retranscription à l’écran de l’univers du tribunal, et sa capacité à maintenir l’intérêt chez le spectateur du début jusqu’à la fin. À tous ces égards, « Témoin à charge » s’en tire à merveille.
Contrairement à mon habitude, je ne vais pas commencer cette critique par un résumé du début du film, je tâcherai simplement d’en souligner les qualités pour vous donner envie de le voir.
La grande force du film réside dans la qualité de ses interprètes. Le casting est dominé par Charles Laughton, un énorme bonhomme vieillissant et adipeux, mais à la voix puissante et assurée. Tantôt impérial dans ses plaidoyers cinglants, tantôt très drôle dans ses scènes avec Elsa Lanchester – sa femme à la ville – il ne laisse personne indifférent, et avec son charisme et sa présence, porte le film. Face à lui, on trouve une grande Marlene Dietrich, qui, à 56 ans, n’a rien perdu de sa classe et de sa prestance. Elle oppose à l’esprit pince-sans-rire très britannique de Laughton une froideur et une précision toutes allemandes, et livre une de ses prestations les plus abouties (elle escomptait être nominée à l’Oscar, et fut dévastée de ne pas l’être). Entre ces deux géants, quelques rôles plus ou moins importants : Tyronne Power, correct, et Una O’Connor, qui apporte une touche d’humour et de légèreté bienvenues au film.
Le film bénéficie également d’une atmosphère très réussie. Le procès est crédible et réaliste, et Billy Wilder réussit avec une virtuosité certaine à maintenir le spectateur en haleine jusqu’à un final de très haute volée. On ne s’ennuie pas une seconde, et l’on goûte avec un immense plaisir toutes les joutes verbales dont le film nous gratifie.
Avec « Témoin à charge », Billy Wilder réussit un quasi-sans faute, une œuvre prenante, haletante, pleine de rebondissements, de suspense, de dialogues acérés et de situations drolatiques. S’il ne fallait retenir que quelques arguments pour défendre le film, je choisirai les suivants :
Et pour ceux qui veulent se gâcher le film, et pouvoir briller en société sans l’avoir vu, je dévoile un élément clé de l’intrigue dans le spoiler suivant (vous êtes prévenus) :
Et à la fin, Charles Laughton n’essaye même pas son short de bain…
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Créée
le 13 juin 2015
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