Le titre français est trompeur par sa mièvrerie suggérée. Le film met en scène les interactions entre des personnages légèrement foldingues, restant crédibles, en quête d'amour. Il y a une énorme compassion du script pour ces rêveurs, qui semblent tous vivre un peu à côté du monde réel.
Le rapport fusionnel mère-fille constitue l'épine dorsale de ces interactions amour - fâcherie temporaire. L'amitié est également bien brossée, entre Debra Winger la pavillonnaire et sa copine citadine, qui en prenant de l'âge confrontent de façon intéressante leurs valeurs.
Enfin les atermoiements de l'amour viennent perturber ce petit monde. Les hommes représentés eux ont tous un point commun : ils sont systématiquement défaillants. Que ce soit le père, qui est ... mort (la belle excuse !), le beau-fils incarné par Jeff Daniels qui s'ennuie au sein de son foyer ou l'astronaute joué par Jack Nicholson qui n'est pas redescendu de la lune, le mâle n'est pas à la fête.
La séquence de fin entre la mère et ses enfants signe le retour à une réalité brutale, marquant au fer rouge le spectateur jusqu'à là préservé, séquence tire-larmes certes, mais ô combien émouvante, tout de suite tempérée par des liens naissants plus apaisés.