Le plus vénérable des combats
Les dieux de l'Olympe commencent à en avoir marre que leurs semblables soient défiés (et vaincus) par de simples humains, mortels. Les Bronze Saints et les Gold Saints portés par leur amour de servir et protéger Athéna sont allés trop loin. Poséidon d'abord et maintenant Hadès, cela ne peut pas et ne doit pas continuer. Peu importe leurs exactions, les humains n'ont pas à s'opposer à la volonté des dieux.
Artémis se rend de ce pas sur Terre accompagnée de trois anges (en armure de chevalier bien sûr) afin de destituer Athéna de son rôle de protectrice de notre chère planète bleue. Et si au passage vous pouvez foutre une branlée mémorable à ses chevaliers servants, ça n'est pas de refus. Et cette fois ci, vous allez les tuer jusqu'à ce qu'ils soient morts, ok ?
Point de rédemption, les dieux ne se remettent pas en cause. Seiya, Saori, il va falloir aller leur remettre les idées en place et leur faire comprendre qu'ils pensent à l'envers. L'éternité, leurs pouvoirs incommensurables leurs ont fait prendre un melon pas possible. Pour votre ultime combat, le plus juste de tous, faites péter votre cosmos comme jamais. Mais surtout vous-mêmes, posez vous les bonnes questions.
Derrière ce pitch on-ne-peut-plus banal (c'est moi qui ai voulu le tourner de la sorte) se cache en fait l'ultime itération des aventures de Seiya et cie. Un final en apothéose si vous le voulez, mais le mot est trop rude pour définir pleinement la poésie et le sentiment de mélancolie qui plane sur ce long métrage admirable.
Ici les combats dépassent la dimension martiale qui caractérise chacun des affrontements passés. Bien plus moraux que physiques ces derniers soulèvent enfin la plus légitime des questions : Pourquoi ?
Pourquoi quoi ? ah ah, ca s'appelle du spoil.
Alors toi qui voulait une véritable conclusion à cette saga magistrale qu'est Saint Seiya, prends 1h30 de ta pitoyable existence (la mienne n'est pas plus reluisante, t'inquiètes) et regarde Tenkai-hen Josô Overture. La plus intimiste des visions, non pas la plus rythmée mais la plus belle, tout simplement.
L'image est à couper le souffle et l'animation est traitée de façon intelligente. Et même si la narration est pendant un temps assez décousue, il en ressort une œuvre majestueuse, à la fois sombre et lyrique.
Et dire que ce film devait servir d'introduction à une nouvelle saga (Kurumada a dit non), on nous offre finalement le plus beau des bouquets finaux.