Un spectacle toujours intelligent et impressionnant, malgré un certain coup de vieux.

Dans le futur, les machines, contrôlées par l'ordinateur Skynet, ont pris le pouvoir sur l'homme. Mais leur défaite est proche. Un Terminator est alors envoyé directement à la source dans le passé éliminer la menace du futur...
S'il n'est pas parfait et a quand même pas mal vieilli, ce premier "Terminator" reste un redoutable divertissement, d'une efficacité exemplaire. Car "Terminator" est un vrai récit de science-fiction, une vision véritablement pessimiste du monde, qui affecte encore pour le meilleur ou pour le pire le cinéma de SF d'aujourd'hui. Cette vision, négative, est pourtant contredite par les évènements en opposant dans le présent deux personnages du futur. Alors, oui je me doute bien qu'il était impossible à l'époque, pour des raisons commerciales sans doute, de raconter la traque de Sarah Connor du seul point de vue du Terminator, ce qui aurait été passionnant et un sacré tour de force (pour Terminator 5, peut-être...). Mais mis à part ce petit détail, la romance entre Kyle Reese et Sarah Connor reste agréable et d'ailleurs nécessaire. Car ce premier volet, s'il est vu comme le départ d'une saga, bénéficie d'un scénario exceptionnel, où tout finit par surprendre jusqu'à la fin de chaque film et jusqu'à la fin... du monde. Ce premier film fait donc office de formidable départ. Peut-être pas sur la qualité générale mais plutôt sur l'idée de base approfondie comme un récit formidablement mené où tout finit par se recouper pour aboutir à une conclusion épique mais ouverte. Et pour le film lui-même, James Cameron orchestre une chasse à l'homme haletante : toutes les scènes avec Schwarzenneger sont justes cultes mais l'intelligence du film tient aussi au fait que son imposant rôle (et stature) ne vampirise pas l'oeuvre et laisse aux autres personnages le temps d'exister et de s'introduire dans la nouvelle mythologie du cinéma de science-fiction qu'est "Terminator".
Au final, les effets spéciaux sont has been mais c'est pour ça qu'on les aime, les personnages sont un peu caricaturaux mais on les aime bien aussi et Arnold-minator, ben... on l'a toujours aimé.