Bons baisers de Kaamelott.
Ash, après ses péripéties en prise avec d'horribles possédés au milieu de la forêt, se retrouve aspiré dans une faille spatio-temporelle, l'emmenant droit dans le Moyen-Âge de l'Angleterre des années 1300...
A première vue, "Evil Dead 3" est un film consternant. Les punchlines sont débiles, les décors totalement cheap, l'intrigue ridicule et certains passages sont hilarants de grotesque.
Sauf qu'en fait, Sam Raimi signe là un film de gosse, une bonne grosse série B dingue et jouissive, réjouissante jusque dans sa façon d'aborder le cinéma avec l'art du ludique et de la décontraction. Avec son récit compact, "Evil Dead 3" est un film qui se laisse dévorer, avec un entrain régressif mais absolument jubilatoire. Ca va d'un combat dans un puits avec une possédée adepte du kickboxing tout droit issue de la tanière du Rancor du "Retour du Jedi" à l'assaut final qui, dix ans avant la bataille du gouffre de Helm des "Deux Tours", en proposait déjà la parodie.
Le design, qui inspirera sans aucun doute le jeu vidéo "Medievil", est, comme tout le bestiaire, à consommer sans modération. Dans ce film rapide et alerte, Raimi fait mine d'enchaîner les fautes de goûts et de logique pour mieux rebondir sans cesse. Le cinéaste ne recule devant rien, pas même l'apparition d'un Ash maléfique ou de soldats squelettes aux répliques mordantes. Plus cartoon que jamais, le film bénéficie en plus de tout cela d'un Bruce Campbell absolument irrésistible, enchaînant les punchlines comme on enfile les petits pains, moteur ultime de cette "Armée des Ténèbres", qui, faisant mine de se jouer le film à côté de la plaque, est en réalité une anomalie aussi fascinante qu'assumée.
Bref, le film con'adore.