Dark "Fake"

Critique de Terminator "Dark Fate" ou devrais-je dire "Dark Fake" (Attention spoiler puissance max)

Autour d’une table ovale, les producteurs demandent aux scénaristes de dévoiler les plans pour ce 6eme opus de Terminator.
Une saga en perte de vitesse depuis Terminator 2 (1991)

Producteurs - Vous avez toute notre attention.

Scénaristes - Nous allons procéder à l’ablation des 3 derniers Terminator (3-4 Renaissance-5 Genisys)

Producteurs - Carrément?

Scénaristes - Oui, nous allons faire la suite directe du Jugement dernier car les 3 derniers prenaient les téléspectateurs pour des c.ns et puis ces allers-retours dans le temps avaient lassé tout le monde.

Producteurs - Mais qu’allez-vous dire aux fans de la saga qui ont vu les 5 premiers volets??

Scénaristes - Rien, nous allons les mettre devant le fait accompli.

Producteurs - Bon, au niveau de l’histoire, ça donne quoi?

Scénaristes - Peu de temps après le Jugement dernier (Terminator 2) un autre Terminator T-800 est secrètement envoyé pour assassiner John Connor encore ado (En réalité, il était déjà là, dans le second volet, mais il jouait à cache cache sans que personne ne le sache.

Producteurs - Mais ça remet intégralement en question le film Terminator 2, et d'ailleurs, comment justifier l'envoie de nouveaux Terminators puisque Skynet a été détruit?

Scénaristes - Skynet n'est plus... mais de façon irrémédiable, les humains ont continué à générer de l'intelligence artificielle, c'est ainsi que "Legion" fait son apparition. Une sorte de Skynet 2.0.

Producteurs - Que se passe t-il avec John Connor?

Scénaristes - On le fait mourir durant les 5 premières minutes du film, comme une mer.e sous les yeux de sa mère.

Producteurs - Le Terminator tue également Sarah Connor?

Scénaristes - Non, car sa seule mission était de tuer John, la mère, il s’en fiche.

Producteurs - Et ensuite une fois qu’il tue John Connor, que fait le Terminator?

Scénaristes - N’ayant plus d’ordre de Skynet (détruit dans le deuxième volet), il végète jusqu’au jour où il devient (par lui même), un être conscient puis sensible.

Producteurs - Vous allez vraiment faire gober cette c.nnerie au public du film?

Scénaristes - Bah oui puisque nous en sommes les scénaristes, on peut faire ce que l’on veut.

Producteurs - Ok mais dans ce cas, qui sera la nouvelle cible à détruire?

Scénaristes - On va restarter John Connor mais en meuf, une mexicaine qui bosse à l’usine.

Producteurs - Hein? Mais pourquoi?

Scénaristes - Parce que le féminisme est très à la mode alors faut absolument surfer sur la vague et puis comme Trump est un sal.pard, on va s’amuser avec les symboles et les frontières.

Producteurs - Et qui sera le méchant?

Scénaristes - Un Terminator Rev-9... Il ressemblera au T-1000 mais en amélioré.

Producteurs - Comment c’est possible puisque la puce du T-800 a été détruite tout autant que le T-1000? Sans modèles existants, comment peut-on créer un Terminator ressemblant au T-1000?

Scénaristes - Et les gars, vous êtes producteurs mais faut arrêter de nous casser les c......s avec ce genre de détails.

Producteurs - Et vous avez prévu quoi pour la protection de la «John Connor» au féminin?

Scénaristes - Une nana.

Producteurs - Hein?? (En anglais "What the F.ck"??)

Scénaristes - On va pas se répéter quand même !! Féminisme toussa toussa...

Producteurs - Ok mais cette femme sera un robot?

Scénaristes - Non humaine.

Producteurs - Hein?? (Puissance 2) Mais comment vas t-elle protéger la cible d’un Terminator aussi sophistiqué que le REV-9?

Scénaristes - Ce sera une humaine un peu hybride, genre retouchée (améliorée) de quoi faire la blague.

Producteurs - Parfait, allons-y !!

A présent que vous venez de comprendre pourquoi ce Terminator aurait pu s’appeler «Dark Fake» à cause de son scénario scandaleux sachez que (malgré tout), je me suis régalé au ciné. On en prend plein la tronche, le divertissement est bien là, l’idée du road movie en mode survival est bien retransposé à l’écran et le casting, très correct nous fait ressortir de cette aventure avec la petite larmichette nostalgique d’une époque révolue.