A la sortie de la salle j'étais plutôt enthousiaste.
Oui j'avais apprécié ce que je venais de voir. Sans doute pas assez d'objectivité de ma part, mais niveau divertissement on ne pouvait pas dire qu'on s'ennuyait.
Là où on dit que le vin s'améliore avec le temps, pour Terminator: Genisys c'est loin de fonctionner de la même manière. Plus le temps passe, plus j'ai envie de lui cracher dessus; plus je le trouve dégeulasse. Oui, les gros défauts du film, le sont bien trop pour passer inaperçus.
Au niveau de la temporalité, le film à le culot (un peu trop) de créer une nouvelle ligne temporelle, rebootant complètement la saga, son histoire, allant jusqu'à renier le travail de Cameron. C'est vous dire le truc quoi.
Pourtant le film partait très bien. Le "prologue" qui met en scène la guerre contre les machines menée par John Connor et son acolyte Kyle Reese, et l'envoi de ce dernier dans le passé pour protéger Sarah Connor promettaient de bonnes choses. Mais c'est ensuite que tout s'écroule. Sans spoiler, au moment de l'envoi de Reese dans le passé, la création de la nouvelle ligne temporelle n'a pas lieu d'être. C'est déjà un énorme paradoxe temporel vu le "prologue" de ce Terminator: Genisys et si on connaît un minimum les deux premiers opus de Cameron. Le film se veut être à priori respectueux du matériel d'origine, mais n'est qu'une sorte de reboot, remake,...(ce que vous voulez) déguisé.
Alors le film va ainsi créer un gros bordel scénaristique avec voyages temporels à gogo, paradoxes temporels, clins d'oeil en masse,...A trop vouloir en mettre, ça peut vite être indigeste pour beaucoup et les fans inconditionnels des premiers films.
Quand en plus dans une interview, Alan Taylor, réalisateur de ce 5ème Terminator et de Thor 2 (beurk), vient à dire que son film n'a aucun sens et aucune cohérence temporelle, ça montre bien le subterfuge du truc et le gros doigt d'honneur fait aux deux premiers opus de la saga réalisés par James Cameron donc. D'ailleurs, il faudrait m'expliquer ce qu'a fumé Mr. Cameron pour dire lui aussi dans une interview que le film était génial. Bref, passons.
Coup marketing, esbroufe, histoire de pognon (oui sûrement)...un peu de tout en fait.
Pour vous donner une idée de ce que raconte Alan Taylor dans cette fameuse interview:
« Arnold a une des plus imprononçables, impénétrables répliques explicatives du film quand il dit : « Il est possible de se remémorer deux images temporelles quand on pénètre le champ quantique pendant un nexus. »
Et personne n’a la moindre idée de ce dont il est train de parler. Mais oui, ça a du sens. On ne s’attend à ce qui quiconque le comprenne – d’ailleurs Kyle se tourne vers Sarah et dit : « Tu ne peux pas l’empêcher de parler comme ça ? » C’était pour dire, vous n’avez pas vraiment besoin de comprendre. Si vous voulez vous creuser la tête, il y a tout ce qu’il faut, je crois que c’est cohérent. Mais heureusement on avance. »
Il va même à rajouter que l'humour (un peu trop présent) du film sert de leurre afin que le spectateur ne se concentre pas trop sur ce qu'on lui raconte.
« Ce que je préfère, c’est utiliser l’humour pour esquiver tout ça. C’est une façon de dire « peut-être que vous ne comprenez pas, mais on s’en tape, on continue !
Il y a une scène où J.K. Simmons arrive et dit : « Ce que vous faites a l’air très compliqué. » Et Sarah Connor lui répond : « On est là pour sauver le monde ! » Ce à quoi il réplique : « Ça me va. »
Et en fait, c’est basiquement cela que nous disons au public : ne t’embêtes pas avec ça, on sauve le monde ! »
Source: Ecranlarge.com
Tu le sens bien le gros FUCK fait à l'univers créé par James Cameron??!!